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Politique économique de l’Algérie

Le grand satisfecit du FMI

Au chapitre des actions menées par le gouvernement Benabderrahmane,le FMI salue les efforts visant à «moderniser la gestion budgétaire et améliorer l’efficacité du secteur public».

Le FMI fait un constat positif de la gestion par l'Algérie de la double crise économique et sanitaire, ces deux dernières années. Dans un communiqué rendu public avant-hier soir, l'institution de Bretton Woods reconnaît la perspicacité de l'Exécutif, dont la tenue face à l'émergence de la Covid-19 d'un côté et l'effondrement des prix du pétrole de l'autre, aura été d'une grande efficacité. Le rapport établi après un audit profond de la situation de l'économie du pays admet que «la riposte rapide des autorités a permis d'atténuer les répercussions sanitaires et sociales de la crise». En effet, il n'a pas été constaté un appauvrissement généralisé des couches sociales moyennes et encore moins une mortalité importante due au double effet dévastateur de la pandémie, enregistrée dans de nombreuses régions du monde. Le FMI constate qu'au plan économique, les indicateurs virent au vert après une contraction de 4,9% en 2020. Au premier trimestre de cette année, le PIB réel a enregistré une croissance de 2,3%. L'institution de Bretton Woods renvoie cette performance à la levée des mesures de confinement, donc à un retour de l'activité qui a coïncidé avec la hausse des prix des hydrocarbures. Ce retour de la croissance a amélioré le solde de la balance des paiements, relève le FMI dans son rapport, non sans noter, cependant que la pandémie a mis à nu les failles d'une économie mono-exportatrice, confrontée au choc pétrolier depuis 2014. Il reste que malgré ces faiblesses, l'économie algérienne a montré beaucoup de résilience puisque 7 années après la baisse brutale des prix de l'or noir sur les marchés internationaux, le pays demeure désendetté et disposant de réserves de change encore appréciables de l'avis des experts du FMI eux-mêmes. Cette force que d'autres «experts» n'arrivent pas à expliquer a permis au pays de faire face à un tsunami en 2020, qui a coûté au Trésor public quelque 5 milliards de dollars, sans que l'Algérie n'ait eu recours à l'endettement extérieur. Lorsqu'on compare la gestion de l'Exécutif avec ce qui a été fait en Europe où la planche à billets a tourné à plein régime, le FMI est forcé de constater que l'Algérie est véritablement sortie indemne de la double crise. Ce qui n'est pas le cas pour beaucoup d'autres pays. Et c'est grâce à cette solidité avérée, mais également la gestion prudente et sage de l'Exécutif que la croissance réelle devrait atteindre 3,2% en 2021. On attend également une forte réduction du déficit de la balance des paiements, grâce au redressement des exportations, notamment hors hydrocarbures, dont on attend cette année un niveau record. Il reste, constate le FMI, que ces prouesses sont confrontées au triple risque d'une évolution négative des cours du pétrole, d'une résurgence de la pandémie et du contexte géopolitique. L'institution de Bretton Woods préconise la nécessité «d'un rééquilibrage progressif et soutenu des finances publiques, reposant sur une combinaison de mesures visant à accroître les recettes du budget et à réduire les dépenses». Le rapport fait allusion, sans les citer, aux transferts sociaux qu'il voudrait voir baisser. Mais le FMI estime néanmoins important «d'adapter le rythme et la composition de l'ajustement budgétaire à l'évolution de la pandémie et aux conditions économiques domestiques, afin de protéger les tranches les plus vulnérables de la population».
Au chapitre des actions menées par le gouvernement Benabderrahmane, le rapport salue «les efforts consentis récemment par les autorités pour moderniser la gestion budgétaire et améliorer l'efficacité du secteur public». Le Plan d'action du gouvernement qui, constate le FMI, contient des «réformes prioritaires (...) pour faciliter la transition du pays vers un modèle de croissance plus inclusif et plus durable» a été salué. «Les annonces récentes vont dans la bonne direction en ce qui concerne le renforcement de la transparence et du cadre institutionnel de lutte contre la corruption»,lit-on notamment dans le rapport des administrateurs du FMI. 

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