Emploi des jeunes
Le gouvernement peaufine son dispositif
L’emploi des jeunes figure parmi les priorités du gouvernement. L’Anade en est objectivement le cheval de bataille.
La réforme de l'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat (Anade), a fait l'objet d'un examen lors de la réunion du gouvernement présidée, hier, par le Premier ministre, Nadir Larbaoui. Cette agence, venue suppléer aux insuffisances de l'Ansej, dont le taux de réussite des projets était loin d'être suffisant, n'a visiblement pas atteint ses objectifs. Il faut dire que la formule de soutien aux emplois des jeunes constitue, pour tous les Exécutifs un sérieux problème, en rapport justement avec le manque d'expérience des porteurs de projets. Un financement, même à 100% de ces projets ne signifie pas leur succès sur le terrain. Aussi, faut-il réfléchir au moyen d'améliorer le taux de viabilité des microentreprises, dont la durée de vie pour une grande majorité d'entre elles ne dépassent pas les 5 ans. Un sérieux défi pour le gouvernement qui mise sur le développement de cette forme d'entrepreneuriat.
Le problème étant posé, le ministère du secteur travaille à trouver la bonne formule susceptible d'«améliorer son mode de fonctionnement, à promouvoir sa gouvernance, et à renforcer la formation, le suivi et l'accompagnement des porteurs de projets ayant bénéficié de ce dispositif», rapporte le communiqué du Premier ministère. Le gouvernement a entendu, à ce propos, une communication sur l'état d'avancement de la réforme dudit dispositif, censé soutenir «l'entrepreneuriat et les petites entreprises». Le communiqué ne rapporte pas la teneur des propositions contenues dans la communication, mais l'on mesure néanmoins la difficulté de trouver un mécanisme de soutien efficace dans un domaine où la mortalité est somme toute importante et relève de l'ordre normal des choses. L'emploi des jeunes figure parmi les priorités du gouvernement et un dispositif comme l'Anade en est objectivement le cheval de bataille.
Le gouvernement a examiné également l'avant-projet de loi organique modifiant et complétant la loi organique 98-03 du 3 juin 1998 relative aux compétences, à l'organisation et au fonctionnement du tribunal des conflits. L'objectif de ce texte consiste à «permettre à cette haute instance judiciaire de remplir au mieux et de la manière la plus efficace son rôle dans le cadre de la révision des lois relatives au secteur de la justice», rapporte la même source. Il convient, par ailleurs, de souligner l'examen d'un avant-projet de la loi modifiant et complétant l'ordonnance 76-80 du 23 octobre 1976, portant Code maritime. Cet amendement répond aux directives du président de la République, en rapport avec «la modernisation du système de gestion portuaire et à l'identification des mécanismes efficaces pour la création d'une autorité portuaire», lit-on dans le communiqué. Il va de soi, ajoute la même source, que cette démarche poursuit l'objectif de «moderniser les ports nationaux et les activités commerciales, ainsi que le renforcement des missions régaliennes exercées au niveau des ports de commerce et de pêche». Le sujet a été abordé à l'occasion d'un précédent Conseil des ministres qui a soulevé la problématique de l'encombrement des ports et la multiplication des navires stationnant en rade, occasionnant, de fait, des pertes financières. Le gouvernement a également examiné un projet de décret exécutif modifiant et complétant le décret exécutif relatif à l'Office national du pèlerinage et de la Omra. Cette modification est rendue nécessaire pour impulser une dose de modernisation dans «la gestion des activités de l'organisme» chargé des pèlerinages. Le but poursuivi est l'amélioration et la promotion des «prestations au profit des pèlerins et des omristes, ainsi que les conditions de leur prise en charge lors de l'accomplissement du Hadj et de la Omra». Cela «dans le cadre de la politique nationale relative à l'organisation, au suivi et au contrôle de la saison du Hadj et de la Omra», soutient le communiqué du Premier ministère.