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Lynchage à mort de Djamel Bensmail

Le FFS, El Bina, MSP, RCD réagissent

«Aucune raison, absolument aucune, ne peut justifier la mise à mort d'un homme.»

Des partis ont condamné avec force le lynchage mortel du jeune Djamel Bensmaïl, originaire de Miliana, parti dans la région apporter de l'aide suite aux incendies qui ravagent depuis lundi la Kabylie. Le FFS a condamné avec force, dans un communiqué, cet acte qualifié de «barbare» et «criminel». Le vieux parti d'opposition considère que ce «comportement odieux et lâche est un acte isolé qui n'exprime pas les valeurs de fraternité et de solidarité sur lesquelles notre société est construite, et n'a rien à voir avec la morale et l'éthique des Algériens...». Ce parti a appelé également à l'ouverture d' «une enquête approfondie pour révéler les faits de l'incident». Le parti n'exclut pas, d'ailleurs, «la planification de ce crime odieux par les fomenteurs de plans ignobles pour briser l'élan de solidarité nationale envers la wilaya de Tizi Ouzou...».
Il a appelé, dans ce sens, à «la retenue et à la vigilance, et à ne pas se laisser guider par les rumeurs». Il appelle aussi le peuple algérien à «s'unir et à resserrer les rangs dans ces moments difficiles, à poursuivre cet élan de solidarité et à ne pas céder face aux campagnes malveillantes qui visent à semer la peur et la discorde parmi le peuple d'une seule nation». Le mouvement El Bina condamne, dans un communiqué, «cet acte odieux perpétré par des radicaux isolés, sans liens avec nos frères authentiques et sages de Tizi Ouzou, qui sont plus radicaux contre les ennemis de la nation et miséricordieux envers leur compatriotes...». En outre, le parti de Abdelkader Bengrina appelle à «l'arrestation des auteurs et leurs complices pour les traduire devant la justice». Il demande aux autorités compétentes «d'enquêter en profondeur sur ceux qui sont derrière cet acte criminel et ce complot contre l'Algérie et sur la sécurité et l'unité des Algériens».
Ce parti attend également «une enquête urgente, dont le résultats seront communiqués à l'opinion publique». «Cet incident tragique nous fait percevoir le danger qui menace l' Algérie à travers ce qui est fomenté par certaines parties, qui sont hostiles au peuple algérien, à son unité, son soutien aux institutions de l' Etat, et la dynamique de solidarité qui caractérise ses enfants, en distillant ses discours incendiaires et incitatifs à la haine qui alimente le racisme, la discrimination...». Le RCD pour sa part a indiqué dans un communiqué publié, hier, sur son site qu'«aucune raison, absolument aucune, ne peut justifier la mise à mort d'un homme». «Le jeune Djamel Bensmaïl a été lynché à mort et brûlé en public par une bande de forcenés. Un crime exécrable qui a provoqué un traumatisme national», est-il noté. Tout en s'inclinant devant la mémoire du supplicié, le parti de Mohcen Belabbas réclame des réponses aux nombreuses interrogations des citoyens. Il s'agit de questions qui ne peuvent être éludées: « Comment l'afflux de citoyens de toutes les régions du pays vers la ville de Larbaâ Nath Irathen n'a pas été suivi d'un renfort des services de sécurité pour prévenir des débordements ou des actes malveillants somme toute prévisibles?L'ampleur des rumeurs sur la présence d'incendiaires - mises en avant dès le début des incendies par des canaux officiels - ne peuvent être l'oeuvre que d'une entité organisée et préparée, laquelle ou lesquelles? Qui a désigné Djamel et ses camarades comme suspects? À travers sa lecture de cet incident, le président du MSP? Abderezzak Makri a écrit sur un post-Facebook que «toutes les affiliations peuvent se radicaliser et passer d'un niveau d'extrémisme à un niveau plus intense jusqu'à ce qu'elles atteignent le stade de monstruosité...». «En Algérie, nous avons vu comment les crimes perpétrés par le GIA et ses pairs avaient atteint un stade de monstruosité incroyable, dépassant ce que le monde a découvert avec Daesh et sa culture, qui a commencé par des discours et s'est terminé par des carnages contre les femmes et les enfants.». «Nous avons vu à Larbaâ Nath Irathen, un cas de cette monstruosité, représentée par des images choquantes de lynchage par une foule déchaînée du jeune Djamel Bensmail, dont le cadavre a été brûlé et mutilé. Ce crime odieux a surpris de nombreux Algériens, en revanche il n'a pas surpris Mais cette barbarie n'a pas surpris les gens de la science et ceux qui connaissent les changements psychologiques et sociaux qui se produisent au sein des peuples».
Pour Makri, «la Kabylie a connu depuis quelque temps la montée du racisme étudiée et préméditée fomentée par une minorité dans la région et des puissances extérieures, ce qui a créé chez beaucoup de citoyens de la région, un sentiment de supériorité ethnique et de victimisation, contraire à la réalité algérienne..»

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