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Raccordement des villages de montagne à l’électricité et au gaz

Le double challenge de Sonelgaz

Des 12% de raccordements en gaz en 2000, nous sommes passés aujourd’hui à plus de 96%. Et les opérations de raccordement en gaz comme en électricité, dont le taux avoisine les 100%, ne font que se poursuivre.

Le défi pour Sonelgaz est double: l'entité économique qui a fait de la distribution et de la commercialisation du gaz et de l'électricité une activité prospère, ne se bat pas que pour satisfaire une clientèle dont le nombre et les besoins ne cessent de croître. Confrontée aux vols et aux «agressions» sur ses ouvrages qui entravent de façon très préjudiciable sa stratégie, elle lutte aussi sur ce front. Hélas, sur ce dernier point, les voleurs qui s'attaquent régulièrement à ses câbles et ses équipements pendant près de trois ans, étant nombreux et leurs actes criminels allant en se répétant et en se rapprochant, sans qu'il soit mis fin à leur nuisance, Sonelgaz ne peut que réparer les dégâts et se résigner.
Cette situation nous est connue. Nous avons suivi presque pas à pas la mise en oeuvre des différents programmes qui consistaient à faire entrer le progrès sous forme d'électricité et de gaz dans les foyers aux quatre coins de la wilaya, mais aussi ses tribulations face à des individus malfaisants.
Mais, mettons pour un temps de côté l'aspect délictueux, voire criminel de ses actes antiéconomiques et antisociaux, pour ne nous concentrer, pour un temps, que sur le volet qui consiste à fournir de l'énergie pour toute une wilaya. Nous savons tous que l'énergie est mouvement? Que sans elle rien ne bouge. C'est soit la mort, soit la paralysie. Nous avons tous eu un aperçu sur ce petit drame qui, heureusement, ne dure que ce que peut durer une panne qui va souvent d'une à quelques heures. Les désagréments qui sont ressentis alors peuvent être vécus de façon diverse. Un citoyen qui regarde la télévision qui s'éteint brusquement au milieu d'un feuilleton ou d'un film policier, le patron d'une usine qui fabrique des lampes ou du clore, par exemple, dans la zone industrielle de Oued El Bardi, une ville ou un village qui reste privé d'éclairage une partie de la nuit, peutt donner une idée de ce que vivaient nos parents au temps du colonialisme, privés arbitrairement des ces choses essentielles au développement de l'esprit: la chaleur et la lumière sans lesquelles toute vie sur Terre s'éteindrait.
Oui, nous avions suivi cette entreprise presque au tout début de cette odyssée qui a commencé avec les villes et les villages, puis les hameaux pour finir, avec les maisons les plus isolées. Nous avons réussi, en gommant les intervalles entre les différents programmes, par obtenir cette image où le pays tout entier, comme touché par une baguette magique, s'éclairerait ville après ville, village après village, puis maison après maison, au fur et à mesure que la baguette donne un petit coup à un endroit, puis à un autre. Cette vue générale peut s'obtenir d'un avion. Mais également d'une montagne comme le Djurdjura ou d'une colline du Djurdjura. Au sommet d'une colline comme Daa El Bordj ou celle de Hamam Mourabïne, on a une cette illumination de toute la Terre. Et l'on se dit alors que Alger mérite bien son surnom. Aujourd'hui, grâce aux efforts de l'État traduits par autant de programmes d'électricité et de gaz, chaque wilaya, dans ses moindres recoins, mérite d'être qualifiée de «la Blanche».
Enjeux, stabilité et cohésion sociale
L'odyssée du gaz est plus récente. À Bouira, nous en avions suivi les différentes péripéties. À travers les sessions d'APW qui livraient à chaque fois de nouveaux taux de raccordements, d'abord, puis à travers les déclarations officielles qui répondaient aux revendications des citoyens par d'ambitieux programmes. Ainsi des 12% de raccordements en gaz en 20000, nous sommes passés aujourd'hui à plus de 96%. Et les opérations de raccordement en gaz comme en électricité, dont le taux avoisine les 100%, ne font que se poursuivre.
Un indicateur qui ne trompe pas: l'absence de revendications et d'émeutes qui éclataient dans le passé un peu partout pour les appuyer, montre que le climat social s'est apaisé. Les crises d'eau et de logement ne mobilisent plus. La raison: il n'y a pas une famille qui n'a pas bénéficié d'une aide à l'habitat rural ou d'un logement social. Et la situation liée à l'eau, l'électricité et de gaz, avec les taux de raccordements que nous connaissons, ne se pose pas plus que le logement et les routes. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère, celle qui caractérise les pays dits émergents.
Cependant, la Sonelgaz n'entend pas en rester là. Les données récentes recueillies ce dimanche auprès de son service de communication l'attestent. Alors que le nombre de clients pour le service gaz, a atteint 172 221 personnes raccordées à des réseaux d'une longueur estimée à 66 11,2 km, le nombre de la clientèle et la longueur de ces réseaux ne font qu'augmenter sous la poussée inexorable des besoins. Surtout, avertit la responsable de la communication, à l'approche de l'hiver où la consommation atteint des niveaux record. «Le but principal de ces opérations, commentait-elle, est d'assurer la qualité et la continuité de service et de prévenir les anomalies»
Des opérations de renforcement sont également citées à ce propos. D'une longueur de 12 km pour un coût estimé à113 millions de dinars, ces projets ont bénéficié à trois communes: Bouira, Lakhdaria et Sour El Ghozlane.
Pour le mois écoulé, la direction a procédé au raccordement de 300 foyers, tant en électricité qu'en gaz. Ce programme hybrique qui associe les efforts de l'Etat à ceux des collectivités locales, réservé à l'électricité, a ciblé sept communes: Sour El Ghzlane, El Hachimia, Lakhdaria, Gherrouma et Bouderbala avec un total de 248 foyers raccordés. Le réseau mis en place pour un montant de 52,4 millions de dinars est d'une longueur de 12,7 km. Les mesures sociales concernant le gaz ont, dans le cadre du même programme, permis à 91 foyers d'en bénéficier. Ce sont les communes de Maala, Kadiria et Haïzer. L'installation de ce réseau long de 17 km a nécessité une enveloppe de 36 millions de dinars, selon l'attachée de la communication qui se référait à son dernier bilan.
Résilience et nouveaux défis
On nous vante la santé et la prospérité de certains secteurs comme le bâtiment ou l'agriculture, et depuis quelques années celui de l'industrie, on oublie de citer Sonelgaz qui occupe dans ce palmarès la première place au point de faire un peu d'ombre au secteur de l'énergie et des mines. Aujourd'hui, Sonelgaz est, par ses agences, présente dans chaque daïra. Et son parc automobile frappé du sigle si connu, est impressionnant. Même étatique, c'est-à-dire une société où le social est au coeur de ses activités et de sa stratégie qui vise à la productivité et à la performance, elle fonctionne à merveille. Lors des incendies qui avaient ravagé en juillet 2023 une partie de notre patrimoine forestier et causé des dégâts matériels et humains, la société a jeté tous ses moyens dans le dispositif de lutte contre ces incendies où, il faut le rappeler, elle a perdu presque autant de poteaux et de lignes électriques que le vol ne lui en a pris.
Sonelgaz n'est pas une entité purement abstraite. C'est surtout des hommes. Des hommes et des femmes, car ces dernières font partie de cet univers où la force et le courage comptent autant que l'intelligence, et où plus que n'importe autre endroit, les erreurs et les faux pas n'ont pas leur place dans ce combat engagé pour le développement. Hélas, ces hommes et ses femmes, au lieu d'être secondés dans leur tâche, car travaillant sans relâche pour notre sécurité énergétique et notre bien être, sont souvent confrontés à des actes qui visent à saper leurs efforts et leur moral. Ces actes ont longtemps défrayé la chronique et continuent de plus belle, car ceux qui les commentent, agissant à la faveur de la nuit et changeant chaque fois de lieux, courent toujours. Dans la nuit du 22 au 23 septembre, une tentative de vol avortée à Bsibsa, dans la commune de Zbarbar, a fait naître chez les responsables l'espoir que son auteur arrêté, leurs ennuis seraient terminés. Il faut dire qu'il n'en est rien. Les vols continuent et l'hypothèque d'un seul voleur ou d'un seul groupe de voleurs agissant en solo semble battue en brèche par le dernier vol commis jeudi dernier. Interrogée à ce sujet, l'attachée de communication n'a pas d'explication plausible. Reste l'idée d'un commanditaire qui achète aux voleurs le produit de leur vol pour le transformer en d'autres produits. Cela pourrait sembler plus plausible. Ainsi s'expliquerait la disparition de toute trace de vol. On n'a jamais su où va le cuivre volé.
En apprenant que dans la nuit du 2 au 3 octobre il y a eu un vol de 900 m de câble électrique au lieu dit Sidi Yahia, dans la commune de Aïn Bessem, nous n'en fûmes pas moins surpris. Un coup d'audace qui peut paraître un coup de folie si l'on sait que ce dernier vol intervient une dizaine de jours après la tentative avortée à laquelle nos faisions allusion plus haut et qui relance plus que jamais les débats sur l'identité des auteurs de ces vols et la destination prise par la marchandise volée. La façon dont elle se volatilise, une fois le vol commis, est tout aussi surprenante que tous ces vols répétitifs.
Le vol de câble électrique au lieu-dit Iboughardathen, dans la commune de Ath Laâziz commis le 22 septembre est le moins important des trois, puisqu'il n'est que de 110 m, presque une broutille par rapport à celui de Ridane (2, 3 km) et du lieu-dit Romita dans la commune de Bouira (400 m), deux vols commis successivement le 3 septembre. Au total, les vols de câbles commis en ce mois de septembre à travers la wilaya est de 3,7 km. Ajoutons les vols de transformateurs et de disjoncteurs qui sont assez fréquents et nous serions fixés sur l'ampleur des dégâts subis par cette société et son peu d'espoir de voir finir cette série noire.
À propos des «agressions» sur les lignes électriques, il ne serait pas utile de connaître les clients raccordés en électricité et affectés par les désagréments qu'elles causaient. Bien que datant de deux mois, ces chiffres aident à comprendre les conséquences de ces actes nuisibles En les arrondissant, ils seraient quelque 55 000 clients à avoir eu à s'en plaindre. Quant aux dégâts causés par tous ces vols, ils dépasseraient largement les 50 millions de dinars.

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