Nourredine Merdaci
Le dernier adieu
«Il était surtout un journaliste de talent et un éditorialiste hors pair», dira sur place Ahmed Fattani, directeur du quotidien L’Expression, en rappelant un parcours professionnel entamé dès 1965.

C’est entouré de ses enfants et parents et, surtout, de ses compagnons de route que Nourredine Merdaci a rejoint, hier, sa dernière demeure à Bouzaréah. Le dernier adieu lui a été rendu par une belle journée, sous le soleil algérois, au cimetière Bouhamame où il a été inhumé.
Très tôt dans la matinée, les plus fidèles amis du défunt, notamment les journalistes qui l’ont connu et côtoyé, qu’ils soient de la génération des premières heures de l’indépendance ou de celle qui a connu le métier à l’orée des années 2000, s’étaient rendus à la maison de deuil. Nombreux étaient, également, ceux qui avaient choisi d’attendre le cortège funéraire à la lisière du lieu d’enterrement. Parmi ceux qui sont venus, nombreux, rendre un dernier hommage à ce grand nom de la presse algérienne figuraient des hommes politiques, à l’instar de l’ancien président de l’Assemblée populaire nationale (APN) Karim Younes.
En dépit de la solennité du moment, les uns et les autres ont pu échanger et partager des souvenirs. «Nourredine Merdaci était connu pour sa plume acérée. Il était surtout un journaliste de talent et un éditorialiste hors pair», dira sur place Ahmed Fattani, directeur du quotidien L’Expression, en rappelant un parcours professionnel entamé dès 1965. «Nourredine Merdaci s’était imposé comme un brillant journaliste, d’abord sur le plan culturel.
Il était un érudit, que ce soit en littérature, en histoire ou en musique... Il était un excellent éditorialiste politique. Notamment en politique internationale, où il brillait par ses excellentes analyses. En fait, il était un observateur sagace de la situation internationale et un formateur hors pair.
Il a formé plus d’un millier de journalistes qui ont fini par occuper des postes-clés, des positions centrales dans la presse comme directeurs, chefs d’organes…Tel que je l’ai connu, Nourredine avait beaucoup d’humilité, modeste il était. Il forçait l’admiration de tous. Nous avions travaillé dix-sept ans durant au quotidien national d’information El Moudjahid, il m’a ensuite rejoint au quotidien L’Expression où il a officié pendant dix-huit ans, de 2000 à 2018.
Il animait la rubrique internationale, et sa consultation était inévitable pour aborder les questions d’actualité, particulièrement lorsque nous recevions des diplomates à la rédaction.
Tous se heurtaient à quelqu’un qui avait une parfaite maîtrise des dossiers. C’était l’un des meilleurs commentateurs de la presse écrite», le décrira Ahmed Fattani, en évoquant «des liens presque familiaux» pour dire la force d’une relation confraternelle, voire fraternelle, forgée au fil des années de métier.
«Il était mon aîné de quatre ans et je n’ai entendu que du bien de feu Nourredine Merdaci. Nous ne pouvions que rendre, aujourd’hui, un hommage sincère et appuyé à cet homme qui a servi le pays pendant cinquante-six ans dans le secteur de la presse. Nourredine Merdaci est de la trempe de ces hommes qui méritent de voir leurs noms inscrits dans le marbre du temps. Paix à son âme», conclura Ahmed Fattani. «Nourredine Merdaci était un homme humble, gentil et, surtout, un travailleur acharné», racontera, pour sa part, Arezki Himer, journaliste et ancien compagnon, en relevant que Nourredine «loin d’être altier, était plutôt modeste et très discret». Himer ajoutera que Nourredine Merdaci était souvent réveillé de nuit par feu Nourredine Nait Mazi – rédacteur en chef puis P-DG du journal El Moudjahid – qui l’appelait pour assurer la délicate mission de bouclage du quotidien national.
«À L’Expression, nous l’avions connu et côtoyé presque deux décennies. Nous gardons de lui l’image du grand frère protecteur, du collègue au grand sourire…» relevait L’Expression dans sa précédente édition.
La direction générale de la communication à la présidence de la République présente ses condoléances
La direction générale de la communication à la présidence de la République a présenté, hier, ses sincères condoléances et a exprimé sa profonde compassion à la famille du journaliste Nourredine Merdaci, décédé dimanche à l’âge de 82 ans. «C’est avec une immense tristesse et affliction que la direction générale de la communication à la présidence de la République a appris le décès du journaliste Nourredine Merdaci, après une longue carrière et un parcours prolifique au sein de plusieurs journaux, dont le prestigieux quotidien El Moudjahid», lit-on dans le message de condoléances. En cette pénible épreuve, «la direction générale de la communication à la présidence de la République présente ses sincères condoléances et exprime sa profonde compassion à la famille du défunt, priant Allah Tout-Puissant d’accorder au regretté Sa Sainte Miséricorde et de l’accueillir en Son Vaste Paradis. À Allah nous appartenons, à Lui nous retournons.»
Les condoléances du ministre de la Communication
Le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, a présenté ses sincères condoléances et exprimé sa profonde compassion à la famille du journaliste Nourredine Merdaci, décédé, dimanche, à l’âge de 82 ans. «Suite au décès du journaliste Nourredine Merdaci, le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, présente ses sincères condoléances et exprime sa profonde compassion à la famille du défunt ainsi qu’à l’ensemble de la corporation médiatique, priant le Tout-Puissant d’accorder au regretté Sa Sainte Miséricorde, de l’accueillir en Son Vaste Paradis et de prêter patience et réconfort à ses proches», lit-on dans le message de condoléances. Le défunt a débuté sa carrière professionnelle en 1965 au quotidien El Moudjahid où il a exercé plus d’une dizaine d’années avant de rejoindre l’hebdomadaire Algérie Actualités en tant qu’éditorialiste jusqu’en 1990. Après une brève expérience à la tête de la revue Variété Magazine, il a réintégré Algérie Actualités pour diriger la rédaction, puis il a rejoint, en 2000, le quotidien L’Expression où il a occupé plusieurs postes de responsabilité. Reconnu pour ses analyses pertinentes sur l’actualité nationale et internationale, Nourredine Merdaci était apprécié pour son humilité, son dévouement et sa rigueur professionnelle. À Allah nous appartenons et à Lui nous retournons.