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Annulation de la visite du premier ministre français en Algérie

Le décryptage du journal Le Monde

Dans un article publié dans son édition d’hier, le quotidien français Le Monde a décrypté le faux bond de la délégation française que devait conduire, samedi dernier à Alger, le Premier ministre Jean Castex.

En filigrane, Le Monde a laissé entendre qu'il y a un lobby puissant qui tente de briser le lien entre les deux chefs d'état, Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron. «La déconvenue diplomatique prend à contrepied l'effort de réconciliation auquel s'attellent Emmanuel Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, dont la relation personnelle est au beau fixe», indique le journal soulignant que les deux présidents se sont beaucoup investis dans cette entreprise d'apaisement des mémoires qui, du côté français, a débouché sur la publication, en janvier dernier, du rapport Stora. «La complexité de l'équation politique et diplomatique à Paris comme à Alger a - pour l'instant- eu raison de ce paramètre personnel», a encore souligné la publication française aux yeux de laquelle la connivence qu'ont su nouer les deux présidents «ne suffit pas à dénouer un imbroglio franco-algérien, plus complexe que jamais». S'interrogeant si cet incident a pris la forme d'une nouvelle crise entre les deux pays, les sources du quotidien relativisent les faits car « il n'y a pas mort d'hommes», laissant entrouverte les portes d'un nouveau redémarrage des relations algéro-françaises que Le Monde a qualifiées «de champ de mines». Une juste métaphore qui explique pourquoi les autorités françaises ont vite réagi en pompiers pour étouffer tout départ de feu qui mènerait à une explosion. Ainsi, 24h après l'annonce du report, le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, réagit promptement. S'exprimant dans l'émission «Le Grand Jury» des médias RTL/Le Figaro/LCI, le responsable français a appelé à 
«l'apaisement» dans une volonté de minimiser l'incident. Cependant, il a maintenu l'argument sanitaire pour justifier l'annulation de la visite. Un argument que le journal Le Monde a lui aussi récusé, comme nous l'avons toujours soutenu sur ces mêmes colonnes. Citant des sources diplomatiques, le quotidien français confirme, en effet, que les vraies raisons ayant conduit à l'annulation de la rencontre d'Alger sont dues au « format d'une délégation qui ne correspond pas aux attentes du pays hôte». Le journal rappelle à ce propos que lors de la précédente édition algéroise en 2016, «pas moins de dix ministres avaient accompagné le chef du gouvernement français de l'époque, Manuel Valls, or cette fois-ci les désistements se sont multipliés du côté français». Il est maintenant clair que l'argument sanitaire avancé par les autorités françaises est fallacieux. C'est plutôt le peu d'entrain de Paris à mobiliser ses troupes ministérielles qui a irrité au plus haut point les autorités algériennes. D'une délégation de 10 ministres on se retrouve avec seulement deux membres du gouvernement qui allaient accompagner Jean Castex à  Alger! Face à cette «désinvolture» de Paris, Alger a choisi de faire l'impasse sur cette rencontre pour qui le gouvernement algérien nourrissait pourtant de hautes ambitions.

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