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Construction de véhicules

Le décret qui donne le top départ

La vingtaine d’opérateurs, pressés de débuter leur processus industriel feront de l’Algérie, la Chine de l’Afrique.

Un décret concernant la construction automobile, publié au Journal officiel, lance le processus d'investissement dans des unités de montage de véhicules légers et utilitaires. Le texte, signé par le Premier ministre, modifie et complète un précédent décret sorti le 17 novembre 2022. Il fixe les conditions et les modalités d'exercice de l'activité de construction de véhicules. Le décret conditionne tout investissement projeté dans le cadre d'un partenariat industriel par la participation au capital du constructeur propriétaire des véhicules devant être fabriqués localement. Outre cette condition, le texte note également «les niveaux de production projetés par type et modèle et par étape en volume de production, la liste des ensembles, sous-ensembles et accessoires à importer et ceux à fabriquer localement par étape». Le constructeur bénéficie d'un «délai supplémentaire de 12 mois», dans le cas où les objectifs en matière de taux d'intégration ne sont pas atteints. Ce «sursis» est applicable pour chaque étape du processus d'intégration. En contrepartie, l'investisseur verra son programme annuel d'approvisionnement de véhicules réduit de 25%, «calculée sur la base de celui approuvé pour l'exercice précédent, avec déduction des ensembles, sous-ensembles et accessoires importés restants non assemblés», précise le décret. L'ultime sanction, en cas de dépassement du délai, le programme du constructeur «sera gelé pour le modèle de véhicule concerné jusqu'à la réalisation dudit taux d'intégration».
Le même texte signale que les opérateurs qui ont entamé le processus de construction qu'ils aient démarré leurs projets ou pas, «avant la publication du présent décret», sont dispensés d'agrément, mais devront néanmoins «se conformer aux dispositions du nouveau décret et souscrire au cahier des charges». À bien voir l'état de la filière automobile, l'on peut affirmer sans risque d'être démenti que l'usine du constructeur français Renault est automatiquement autorisée à reprendre ses activités, au regard du décret. Il est même possible de voir l'autre marque française, Peugeot, reprendre le cours de son investissement, puisque le volet juridique de la création de l'entreprise était quasiment finalisé. Outre ces deux constructeurs, le chinois Baic peut raisonnablement relancer son activité. À charge pour tous ces opérateurs de se conformer au cahier des charges. Ce qui ne sera pas compliqué, en raison de l'ambition qu'ils affichent de faire de l'Algérie une base de départ pour exporter leurs véhicules en Afrique, notamment. Stellantis, propriétaire de la marque Fiat, dont l'usine oranaise est déjà en production, mise sur l'étape algérienne pour rayonner sur la région Mena et au-delà.
Les nombreuses marques chinoises, aux côtés des japonaises Niossan et Toyota, ont, elles aussi, d'importants projets d'implantation en Algérie avec comme modèle économique l'exportation d'une bonne partie de leur production vers l'Afrique. Le décret leur fait obligation de demander préalablement un agrément, sur la base d'un dossier, somme toute, normal et sans lourdeur bureaucratique. Avec ce texte publié au Journal officiel, l'industrie automobile est partie pour connaître une progression exponentielle. La vingtaine d'opérateurs, déjà sur les starting- blocks pour débuter leur process industriel, apporteront leur savoir-faire et feront de l'Algérie, la Chine de l'Afrique. 

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