L'Expression

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ILS ÉTAIENT NOMBREUX À BAISSER LE RIDEAU

Le chantage des boulangers

Le pain s’est vendu hier à 20 dinars la baguette à Alger.

La baguette se vend à 20 dinars dans certains quartiers d´Alger. En ce premier jour du mois de Ramadhan, plusieurs boulangers se sont donné le mot pour baisser rideau. Ce sont les spéculateurs qui prennent le relais et vendent le pain à 20 DA la baguette devant les boulangeries.
Ce spectacle était visible hier dans certains quartiers de la capitale. Les boulangers pratiquent le chantage du pain. Dans les Républiques aux traditions démocratiques ancrées, une augmentation du prix du pain provoque une vague de contestation.
Cette contestation soulève des mouvements sociaux. Combien de fois a-t-on entendu parler de la révolte du pain? Le mouvement des boulangers risque de prendre cette allure. Alors, qu´attend l´Etat pour réagir? Les lois existent. Elles doivent être appliquées dans toute leur rigueur. Aussi, les autorités sont appelées à prendre en charge les doléances des boulangers. L´administration doit se départir de la logique du rapport de force avec le partenaire social. Surtout lorsqu´il s´agit de produits de grande consommation comme le pain.
Dans ce genre de conflits, ce sont les citoyens qui sont pris en otage. La situation est inquiétante. Au premier jour du mois de Ramadhan, les boulangers reviennent à la charge.
Déterminés à aller jusqu´au bout de leurs revendications, leur représentant, en l´occurrence le président de la Fédération nationale des boulangers (FNB), affiliée à l´Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), M.Youcef Kalafat, va rencontrer aujourd´hui le ministre du Commerce, M.Mustapha Benbada en son siège à Alger. «Ce rendez-vous pourrait être reporté pour dimanche prochain ou lundi, c´est selon la confirmation de M. le ministre», a tenu à préciser hier, à L´Expression, M.Kalafat. Notre interlocuteur a rappelé, au passage, que la FNB s´est réunie mardi dernier à Alger avec les cadres du ministère des Finances.
Cette rencontre a été présidée par le secrétaire général du même ministère, M.Boushaba. «Le SG du ministère m´a chargé de faire un rapport détaillé sur les problèmes des boulangers, mais aussi de suggérer les propositions adéquates», a déclaré notre interlocuteur. En ce qui concerne le spectre de la grève qui plane, le président de la FNB a affirmé qu´«aucune grève n´est à prévoir. Et si certaines boulangeries sont fermées, c´est la période de congé annuel. La majorité a repris le travail». M.Kalafat a rappelé sur sa lancée, que sur un total de 13.500 boulangeries réparties à l´échelle nationale, 10% ont fermé suite à des coupures d´électricité qui leur ont causé de grosses pertes financières, tandis que d´autres ont été sanctionnées pour des raisons d´hygiène ou de non-respect des prix administrés.
S´agissant des impôts, le président de la Fédération nationale des boulangers réaffirme que les boulangers souhaitent être exonérés d´impôts.
Dans ce cadre, ce dernier a fait savoir qu´ils ont fait appel aux pouvoirs publics afin de revoir le système fiscal, qu´ils estiment draconien et qui fait actuellement obstacle à la profession et à l´activité commerciale d´une manière générale. Plus explicite, l´orateur précise que la circulaire de janvier 2010 stipule que les artisans sont exonérés de tout impôt, alors M.Kalafat rebondit: «Pourquoi pas nous, du moment que nous avons le même statut?» En outre, il a estimé que l´Etat doit subventionner les ingrédients entrant dans la composition du pain en raison de la cherté de la matière première. A ce propos, les boulangers réclament une augmentation de la marge bénéficiaire allant jusqu´à 12%.

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