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Les syndicats de la santé accusent, la tutelle répond

Le bras de fer se durcit

Les protestataires menacent d'entamer «d'autres actions, en cas de non-satisfaction de leurs revendications».

Les hôpitaux étaient, hier, partiellement paralysés par une grève générale des blouses blanches, affirment les trois syndicats initiateurs de ce mouvement de grève.
Il s'agit du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu), du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), et du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). Le mot d'ordre a été suivie à 80% au niveau national, précise Lyes Mérabet, président du Snpsp. Ce responsable approché, hier, en marge du rassemblement tenu le même jour à l'intérieur du CHU Mustapha Pacha à Alger, nous a indiqué que les blouses blanches se sont retrouvées dans «l'obligation» de recourir à la pression pour que les choses avancent, pour eux. Dans ce sillage, notons que le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a reconnu que «le processus de versement des primes Covid-19 avait connu quelques retards». «Plus précisément, il y a eu un retard de 5 mois», affirment les grévistes. Ces derniers n'ont perçu que deux trimestres de ladite prime. Leur action a tenu toutes ses promesses par la mobilisation et la manière pacifique. Preuve en est, leur sens du patriotisme qui s'est manifesté lorsqu'ils ont entonné d'une seule voix, l'hymne national «Kassaman». Les blouses blanches ont également rendu un vibrant hommage à leurs collègues décédés du Covid-19. Prenant la parole, à l'occasion, notre interlocuteur, le docteur Lyes Merabet, a souligné que «la Covid-19 a tué, depuis son apparition en Algérie, plus de 200 professionnels de la santé». «Nous sommes en épuisement professionnel, après plus d'une année de combat et de mobilisation face à la pandémie et nous exigeons l'inscription de cette maladie en tant que maladie professionnelle», a-t-il indiqué. L'autre revendication soulevée par les grévistes est le versement aux familles des victimes, de l'indemnisation symbolique décidée par le chef de l'Etat. «La décision présidentielle est hélas, restée lettre morte, et aucune des familles n'en a bénéficié à ce jour», a-t-il indiqué, sous les applaudissements de ses collègues.
En attendant que les choses bougent, les grévistes ne jurent que «par la grève si leurs revendications ne sont pas toutes prises en charge». Nous allons nous réunir la semaine prochaine pour évaluer les réactions et décider si nous allons ou pas poursuivre notre protestation», nous a encore déclaré le président du Snpsp. Les revendications soulevées par les blouses blanches grévistes ont trouvé des réponses favorables auprès du ministre de la Santé. Celui-ci a affirmé qu'«elles seront toutes prises en charge dans les meilleurs délais».
Il intervenait en marge du Salon de l'information sur le cancer, organisée, hier, au Palais des expositions de la Safex, aux Pins maritimes d'Alger. Le ministre a reconnu que toutes les revendications du personnel de la santé sont «légitimes». Benbouzid affirmera également que «la grève organisée par le bloc syndical de la santé est «un droit garanti par la Constitution».
D'un ton rassurant, le ministre a expliqué que «les choses ont été mises en place après que le Premier ministre a demandé au ministre des Finances de verser les subventions le plus tôt possible». Cela avant d'affirmer que «toutes les revendications seront traitées au fil du temps, après l'installation d'un comité pour les étudier, au niveau de la tutelle, ou au niveau des autres départements ministériels concernés». Il y a lieu de noter enfin que les protestataires réclament également une couverture à 100% de l'assurance maladie et la bonification de la retraite pour le personnel de la santé engagé directement dans la lutte contre la pandémie.

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