L'Expression

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Les syndicats de la santé accusent, la tutelle répond

Le bras de fer se durcit

Les protestataires menacent d'entamer «d'autres actions, en cas de non-satisfaction de leurs revendications».

L'ébullition est palpable dans le secteur de la santé. Les blouses blanches ont entériné leur décision d'observer un mouvement de grève nationale pour aujourd'hui. Ce matin, un rassemblement va être organisé à l'intérieur de l'hôpital Mustapha Pacha, à Alger, tandis que des sit-in sont attendus devant les directions régionales de la santé. Un avertissement de la part des protestataires avant un éventuel durcissement. Et pour cause, le courant semble ne plus passer entre la tutelle et ses partenaires sociaux. Il s'agit du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu), du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), et du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). Leurs présidents regroupés, hier, au sein du siège du SAP à Alger, affirment qu'«ils iront jusqu'au bout de leur action, afin de faire valoir leurs droits».
La plate-forme de revendications des organisations syndicales précitées énumère plusieurs points. Ils appellent la tutelle à remédier «concrètement» à leur situation socioprofessionnelle. Ils souhaiteraient être inclus dans toutes les réformes que le gouvernement pourrait mener dans le secteur de la santé.
Le problème de la «prime Covid» instituée par le chef de l'Etat au profit du personnel de la santé est également posé. Les trois syndicats affirment que les blouses blanches n'ont percu que deux trimestres de cette prime. C'est le problème qui a envenimé la situation. «Le personnel n'a perçu que deux trimestres de cette prime», dénoncent les protestataires.
Ces derniers affirment qu'ils iront jusqu'au bout de leur action, afin de faire valoir leurs droits.
La célébration de la Journée mondiale de la santé, qui coïncide avec le 7 avril de chaque année promet ainsi d'être agitée au sein des hôpitaux du pays. Les trois syndicats sont puissants. Leurs appels ont l'habitude de mobiliser un nombre important de contestataires.
Un nouveau bras de fer engagé entre les deux parties ne fait que commencer.
Les syndicats contestataires sont de plus en plus durs à convaincre.
Ils menacent d'entamer «d'autres actions, en cas de non-satisfaction de leurs revendications». La dernière rencontre (tutelle-syndicat) et même les réponses du premier responsable du secteur, dont certaines ont été favorables n'ont pu aboutir au «désamorcement» de la crise. Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid a, en effet, déclaré, hier, que «quelques revendications des syndicats sont logiques et acceptables mais d'autres dépassent mes prérogatives.»
Ayant sans doute espéré le gel dudit mouvement de grève, le ministre a promis que «la prime Covid sera versée».
Il a également expliqué que «le retard est dû à des problème administratifs».
Le ministre a fait ainsi part d'une volonté de régler les choses, mais qui ne répond pas à toutes les revendications des grévistes.
Résultat: les contestataires refusent d'abdiquer.
C'est ce qu'a affirmé à L'Expression, le docteur Lyes Merabet, le président du syndicat du Snpsp. Contacté, hier après midi, notre interlocuteur qui a parlé au nom de ses collègues, affirme que les contestataires ne jurent que par la grève si leurs revendications ne sont pas toutes prises en charge.
Un passage à l'acte qui risque d'entraîner des perturbations dans les établissements hospitaliers des quatre coins du pays. Et ce, même si les grévistes annoncent que le service minimum sera assuré. 

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