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Tizi Ouzou

Le barrage de Taksebt atteint son plus haut niveau

Le stress hydrique, même s’il existe encore, n’a pas la même emprise sur les populations.

Au mois de septembre, le barrage de Taksebt contient quelque 45 millions de mètres cubes, c’est-à-dire le plus haut niveau à cette époque de l’année depuis quatre ans, selon l’universitaire et hydrologue Malek Abdeslam. Au mois de juin, le volume d’eau disponible dans cette infrastructure était estimé, par le même expert, à 75 millions de mètres cubes. Aussi, au rythme de consommation observé durant les quatre mois de la saison estivale, il devient clair que le volume actuellement disponible pourrait assurer une alimentation des populations jusqu’à la fin de l’année 2024 en cours, même sans pluies automnales.
Il faut savoir en effet que, selon les estimations d’Abdeslam effectuées le mois de juin 2024, le barrage de Taksebt sera à même de couvrir une consommation tournant autour de 8 millions de mètres cubes en 1,3 mois jusqu’à la fin du mois de décembre. Cette demande sera assurée, précise-t-il, tout en préservant le «volume mort», de 10 millions, non exploitable, dans l’optique de protéger la stabilité de la digue. Aussi, selon ces estimations, il s’avère que le stress hydrique, même s’il existe encore, n’a pas la même emprise sur les populations raccordées au barrage de Taksebt situé à Oued Aïssi, une dizaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou. L’alimentation restera régulière jusqu’à la fin de l’année même si, avec une fréquence de moins en moins importante. Il faut savoir aussi que les estimations d’Abdeslam sont faites sans prendre en compte les possibilités de pluies durant cette même période, allant du mois d’octobre jusqu’à décembre. Ce qui fait que la situation en matière d’alimentation en eau potable ne peut se détériorer même si cette période est marquée par la sécheresse.
Toutefois, il y a lieu de noter que si l’alimentation en eau potable est relativement assurée ces dernières années, il n’en demeure pas moins que l’irrigation connaît toujours des difficultés, causant un développement entravé de l’agriculture au niveau local. Si les activités agricoles, notamment l’agrumiculture située aux alentours de l’Oued Sébaou et de l’Oued Bougdoura sont couvertes, il n’est, en effet, pas de même pour les autres régions qui comptent uniquement sur des retenues collinaires qui deviennent sèches à la mi-juillet. Ce qui empêche le développement de l’activité agricole sur les lieux. Toutefois, ce retard n’est pas totalement dû au manque d’eau mais plutôt à la faible organisation des filières. Il faut savoir, en effet, que les ressources en eaux souterraines de la wilaya se trouvent en grande partie dans la nappe alluviale de l’oued Sébaou, alimentée par l’infiltration directe à partir des eaux de pluie dont la moyenne est de l’ordre de 1 000 mm/an, de ses crues ainsi que de ses affluents. Cette ressource est estimée à 60 hm3/an, selon les chiffres officiels. La mauvaise organisation est aussi visible au niveau du barrage de Djebla, dans la daïra d’Ouaguenoun qui est actuellement à 100% de remplissage mais avec presque aucune activité agricole. Alors que les activités agricoles, notamment maraîchères et céréalières, étaient très développées durant les années 1970 et 1980, tous les agriculteurs ont dû changer d’activité durant les années 1990 et 2000 à cause des difficultés qu’ils ont rencontrées.

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