L'Expression

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Mostaganem

La santé pour tout le monde

Les médecins se sont mis à la besogne en s'attaquant à leur mission: apporter des soins nécessaires aux nomades d'El Magtaâ.

La santé est pour tout le monde. Tel est e principe adopté par les médecins de l'Etablissement public de santé de proximité de Mostaganem. Celui-ci a mobilisé, dans la journée de dimanche, son personnel, constitué de généralises, des spécialistes, des psychologues, des infirmiers et autres membres du personnel soignant pour rendre une visite exceptionnelle aux habitants des douars reculés d'El Magtaâ, situés dans le sud-ouest de la wilaya.
Cette localité est rattachée à a commune de Fornaka, daira de Aïn Nouissy. Mobilisés, ces thérapeutes, scindés en deux groupes, ont défié la crise sanitaire imposée par la Covid-19 et les aléas rigoureux de Dame nature en furie le jour de leur mission en proposant, à titre de bénévolat et dans un esprit d'équipe et un climat de parfaite harmonie, synchronisation et coordination de la moindre action observée, des soins de haute qualité, aux nomades vivant dans des conditions lamentables, dans les grandes prairies marécageuses
d'El Magtaâ.
Nul retard dans cette matinée très pluvieuse n'a été accusé, les membres des deux groupes médicaux ont, dès réunis, pris le soin de rassembler leurs effets, leurs outils de travail, des médicaments dont des injections pour prendre la route de ces zones frappées par une ombre datant de plusieurs décennies.
À 10h du matin, le bataillon blanc a opéré la première escale dans le premier douar ou il faisait bon vivre dans le temps, ce dernier étant connu pour être une réserve naturelle censée être protégée par la loi et qui produisait, alors, de grosses quantités de coton ayant fait le bonheur de l'industrie textile algérienne avant qu'elle ne sombre dans l'oubli, l'abandon et le laisser-aller pour produire l'indigence et la misère frappant de plein fouet plusieurs centaines de familles constituées de nomades occupant des taudis constitués de tôles et autres effets de fortune.
Les médecins, eux, n'ont pas été grossiers ni méprisants. De par la noblesse de leur profession, ils se sont mis à la besogne en s'attaquant à leur mission: apporter des soins à ces hommes et femmes ne connaissant le monde urbain que lors de très rares occasions.
Tels qu'ils étaient attendus, ces hommes, en tenues blanches, n'ont pas été surpris par la déliquescence de la situation sanitaire en faisant du porte- à-porte pour ausculter les enfants, les hommes et les femmes vivant exclusivement de l'élevage de leur cheptel.
Les chemins boueux, voire visqueux, n'ont pas échappé aux regards de la très forte délégation médicale rendant, au fur et à mesure de l'évolution de sa tâche, des petits comptes rendus à L'Expression ayant accompagné cette noble mission. Le docteur Tahar Tayba a, à lui seul, examiné 25 malades, de tous âges. Idem pour le docteur Osmani, tout comme pour le docteur Taki, pendant que la psychologue, Mme Rouabhi, s'est affairée à étudier les pathologies psychologiques des enfants scolarisés, contraints d'emprunter quotidiennement et à pieds plusieurs kilomètres de routes sinueuses et impraticables pour pouvoir rejoindre les bus les attendant. «J'ai constaté que ces enfants sont équilibrés sur le plan psychologique malgré le manque flagrant du minimum de moyens», dira Mme Rouabhi. «Ils obtiennent de très bonnes notes», a-t-elle expliqué. «J'ai ausculté 15 personnes», dira le docteur Sihem Meliani expliquant avoir relevé «des retards dans la vaccination des nouvelles naissances, plusieurs cas de personnes souffrant d'hypertension, plusieurs autres, diabétiques, ne se soignant pas».
Le docteur Sihem Meliani ajoute avoir relevé «plusieurs cas de rhino-pharyngites, des angines, des otites chez les enfants». «Nous assurons le suivi de la vaccination de ces enfants étant donné qu'ils n'ont été vaccinés qu'au BCG», a expliqué le médecin ajoutant que l'équipe médicale a relevé un malade souffrant du diabète inaugural dans le taux de glycémie est de 5 grammes et une autre de 3 grammes/litre dans le sang». Pour venir à bout de cette défaillance, le docteur Sihem Meliani ajoute: «Nous ferons plusieurs sorties similaires en organisant des campagnes de vaccination et des campagnes de prévention contre le Hta et le diabète.»
C'est ainsi, ajoute t-elle, que «nous aurons les statistiques à prendre par le service prévention», concluant que «nous allons élaborer un rapport détaillé sur l'absence cruelle de la couverture sanitaire dans ces zones».
L'univers, ou plutôt le monde de ces nomades, est totalement différent de celui des autres citoyens. En plus de l'absence d'une salle de soins, on note également celle des routes et de l'électricité, d'où cette sortie de ces médecins, la deuxième du genre; les mêmes médecins ont, auparavant, opéré la première mission sanitaire dans la localité de Hassi Mamèche durant laquelle plusieurs dizaines de malades ont été «traités», a expliqué la directrice de l'Epsp, Louisa Ould Aïssa.

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