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Les échanges commerciaux augmentent de 90%

La «Saga Africa»

La stratégie prônée par le président de la République donne ses fruits. Ce n’est que le début.

L’Algérie à la conquête de l’Afrique. Une ambition bien assumée du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Depuis son élection à la tête du pays en 2019, il s’est tourné vers le Sud en se rapprochant plus que jamais des pays de notre continent. Cela du point de vue politique ou économique. Une stratégie claire a été mise en place afin de lier des partenariats gagnant-gagnant avec ces pays frères et amis. Les chiffres-clés des échanges commerciaux Algérie-Afrique sont là pour le prouver. Depuis 2020, ils ont fait un bond spectaculaire de près de 90%. En effet, en 2023, les échanges commerciaux entre l’Algérie et les autres pays africains ont atteint un volume total de 4,6 milliards de dollars, enregistrant une hausse de plus de 18% par rapport à l’année précédente, selon les données dévoilées par l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) et relayées. En comparaison avec les années précédentes, ces chiffres marquent une progression notable de 38% par rapport à 2021 et une augmentation impressionnante de 88% depuis 2020, d’après les mêmes sources. Comme l’a toujours prôné le président Tebboune, il ne s’agit pas d’échanges à sens unique, mais bel et bien du gagnant-gagnant des deux côtés. Ainsi, on trouve presqu’un équilibre entre les exportations et les importations. Toujours selon Algex, les exportations algériennes vers les pays africains ont représenté 2,7 milliards de dollars, tandis que les importations en provenance de ces mêmes pays se sont élevées à 1,87 milliard de dollars. Les principaux partenaires commerciaux de l’Algérie en Afrique sont la Tunisie, l’Afrique du Sud et l’Égypte. Cela avec des échanges respectifs de 1,4 milliard de dollars, 165,28 millions de dollars et 143,68 millions de dollars, selon les données de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex). Les exportations algériennes vers le continent africain, en dehors des hydrocarbures, se composent de divers produits industriels et agricoles. Elles incluent notamment le ciment, le sucre, les barres de fer, les engrais, le papier carton, les dattes, le verre et les carreaux, pour une valeur totale de 704,89 millions de dollars. Des marques emblématiques comme Iris pour les pneus, Condor pour les climatiseurs et Stream pour les écrans se sont également fait une place dans le quotidien des Africains, contribuant à bâtir une image forte du savoir-faire algérien. L’exportation algérienne ne se limite, toutefois, pas aux seuls produits matériels. Des entreprises innovantes, telles que la plate-forme de VTC et de livraison en ligne Yassir, ont étendu leurs activités à cinq pays africains, marquant la capacité de l’Algérie à investir dans des secteurs compétitifs dominés par des multinationales. Ce qui dénote du fait que les entreprises algériennes ne se contentent plus d’exportations symboliques mais visent désormais à établir des relations commerciales durables et prospères sur le continent. Le «Made in Bladi» est en train de faire son petit bonhomme de chemin. Les chiffres ne mentent pas. L’objectif affiché est clair : l’Algérie souhaite se positionner comme un acteur clé dans la région, favorisant les échanges Sud-Sud et encourageant les investissements transfrontaliers. D’ailleurs, le chef de l’État a annoncé la création de 5 zones franches avec la Mauritanie, la Tunisie, la Libye, le Mali et le Niger. Cela afin de faciliter les échanges commerciaux avec ces pays. Des infrastructures routières sont aussi en cours de réalisation avec l’autoroute Nord-Sud et la finalisation de la Transsaharienne. Il y a aussi le train entre Alger et Tamanrasset et surtout la route Tindouf-Zouiret qui rapprochera plus que jamais l’Afrique de l’ouest de son nord... Ce développement pourrait marquer ainsi le début d’une ère où l’Algérie, forte de sa position géographique et de ses ressources, jouerait un rôle central dans le marché africain. La croissance des échanges commerciaux avec l’Afrique constitue donc un indicateur de l’ouverture progressive de l’économie nationale visant à tirer parti de la diversité des marchés africains et à impulser un développement économique mutuellement bénéfique. Néanmoins, les chiffres restent «faibles par rapport aux capacités disponibles», selon les responsables d’Algex. En effet, les choses pourraient être encore plus grandes. L’Algérie peut mieux faire dans ce domaine pour rendre l’Afrique aux... Africains ! Ces dans ce sens qu’un travail de fond est en train d’être fait, que ce soit au niveau politique, économique ou social. L’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, destinée au financement des projets de développement dans les pays africains a dégagé une enveloppe de 1 milliard de dollars. La semaine prochaine se tiendra le 4e Forum panafricain de la jeunesse, prévu du 1er au 4 novembre dans la capitale de l’Ouest algérien, Oran. 350 jeunes de différents pays africains et 150 d’Algérie se retrouveront pour tisser des liens, du resautage et travailler ensemble pour un avenir commun et prospère. C’est le début de la vraie… «Saga Africa». 

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