L'Expression

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Louisa Hanoune

«La révolution est à la croisée des chemins»

«Il est impératif qu’il y ait la jonction entre la question politique et les questions socio-économiques…».

Le Parti des travailleurs, par la voix de sa secrétaire générale, a déclaré, hier, lors de sa conférence de presse tenue au siège de son parti à Alger, que «le processus révolutionnaire est à la croisée des chemins». «Les révolutions dites arabes n'ont pas toutes échoué à cause des interférences étrangères, mais aussi et surtout parce que les élites ont refusé la jonction avec des questions politiques et des questions sociales et économiques», a-t-elle fait savoir. Elle a insisté sur l'importance de la question de la «direction du mouvement» qu'elle a qualifiée, hier, de «vitale» car, précise-t-elle: il s'agit «de ne pas tomber dans les même travers qu'ont vécu les pays du Printemps arabe». «Cette question se trouve posée avec acuité non pas en termes d'individus ou de personnalités devant diriger des millions d'Algériens (...), mais en termes de forces organisées. Elle était déjà posée, mais d'une manière biaisée, car quelques mois après le déclenchement de la révolution, nous avons entendu des voix dire qu'il faut des représentants, des porte-paroles du mouvement. Mais pour nous, la direction du mouvement ce ne sont pas des personnes autoproclamées porte-paroles, chefs ou représentants du mouvement», a-t-elle souligné. «Il s'agit en réalité de définir qui sont les forces sociales organisées dans la société algérienne et qui sont capables de diriger le processus révolutionnaire. Dans ce contexte, elle considère que «le rôle majeur d'encadrement de la révolution échoit aux travailleurs, fonctionnaires, organisés dans les syndicats (qui sont plus de 10 millions), aux deux millions d' étudiants qui sont aussi une force très importante ainsi qu'à d'autres composantes de la société qui sont organisées». «Ce sont des politiques antisociales et antipopulaires et antidémocratiques du gouvernement qui ont alimenté le processus révolutionnaire et redéfinissent les priorités et les formes de lutte et apportent les décantations nécessaires», a-t-elle affirmé. Elle a relevé qu'«un courant obscurantiste, qui s'est déployé depuis le début de la révolution, s'est un peu renforcé durant la dernière période, à partir de l'étranger. Ce groupuscule, qui est bien équipé en moyens médiatiques et financiers s'est investi surtout dans la haine de femmes». Le PT, indique-t-elle «rejette les dérives totalitaires, et refuse toute démarche dont les promoteurs s'attaquent au multipartisme, aux syndicats (...) et veulent les dissoudre dans une démarche fascisante». Par conséquent, argue-t-elle «les forces démocratiques et les forces des travailleurs et syndicales doivent opérer leur réunion pour contrer la jonction entre le groupe des obscurantistes et le groupe contre-révolutionnaire...». Il est aussi question de «préciser le contenu social, démocratique, économique et culturel de la deuxième révolution algérienne». D'après Louisa Hanoune, «le Hirak est né en Algérie et sa conclusion se fera également en Algérie».

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