La production nationale est l'option majeure

Répondre efficacement à une problématique aussi complexe que chronique qu'est celle de l'approvisionnement du marché en médicaments, reviendrait, selon les observateurs, à revoir tous les mécanismes régissant ce système, à travers des réformes profondes, notamment pour les produits d'oncologie, qui interviennent dans le traitement des patients atteints de cancer et qui ont fait l'objet d'une grande inquiétude face à une situation de pénurie et de difficultés de prise en charge, particulièrement durant la crise sanitaire. Une situation qui a entaché l'image du secteur de la santé depuis des années, et pour laquelle de nouvelles approches ont été préconisées par le ministère de l'Industrie pharmaceutique, qui vise à réadapter le traitement de cette problématique, en fonction des données actuelles, notamment les nouvelles dispositions gouvernementales, essentiellement orientées vers l'importance de faire converger les stratégies des différents acteurs et secteurs du domaine, dans la même direction. À cela s'ajoute une volonté sans faille de l'Etat à maintenir et à développer l'axe de la production, qui a permis d'enregistrer des avancées remarquables visant à faire des économies sur la facture d'importation qui est de l'ordre de 93 millions de dollars par an, à travers la production locale et nationale de 37 produits pharmaceutiques. À ce titre, il faut dire que les effets de cette stratégie se ressentent déjà à travers la concrétisation des projets de production de l'insuline, qui permettra une autonomie à l'horizon 2022 et récemment, la production contre le vaccin de la Covid-19. À cet effet, le ministère annonce, l'installation, jeudi prochain, d'un groupe de travail intersectoriel pour la prise en charge de la problématique d'approvisionnement du marché national en médicaments, notamment en produits d'oncologie. Installé par le ministre de l'Industrie pharmaceutique Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed, le groupe sera chargé de «l'examen et de l'enrichissement des propositions des secteurs de l'industrie pharmaceutique et de la santé à même de prendre en charge la problématique de l'approvisionnement en ces médicaments», selon le communiqué du ministère. Faisant intervenir les principaux acteurs du domaine, les travaux de ce groupe de travail oeuvreront à créer les synergies nécessaires pour se défaire des anciens systèmes de gestion et établir de nouveaux mécanismes issus d'un consortium composé de scientifiques et de politiques afin d'éradiquer définitivement cette situation de stress et de souffrance, autant pour les patients que pour les équipes médicales.