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Journée nationale de l’avocat à Béjaïa

La Palestine au cœur de la célébration

Le bâtonnier de Béjaïa a jugé utile d’interpeller les défenseurs des droits humains au niveau du monde, sur la cause palestinienne.

Dans son allocution d'ouverture, le bâtonnier de Béjaïa, Abderrahmane Driss, a envoyé un message des plus clairs à la corporation des avocats du monde et des défenseurs des droits humains à s'imprégner pleinement de la cause palestinienne et à dénoncer le génocide perpétré par les forces sioniste. Dans le même message lu en anglais, le chef de file du barreau de Béjaïa a rappelé les démarches de l'Algérie au sein de l'ONU en sa qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité, dénonçant par la même occasion le droit de veto exercé par les USA lors du vote sur une résolution portant cessez-le-feu en Palestine. Le bureau de wilaya de l'Association des avocats a célébré, dans la soirée de samedi, la Journée nationale de l'avocat, qui coïncide avec le 23 mars de chaque année, à la mémoire du martyr Ali Boumendjel (Udma), torturé puis assassiné en 1957 pour son engagement en faveur de l'indépendance de l'Algérie. Dans ce contexte, une cérémonie de remise des accréditations a eu lieu au niveau de la salle de conférences de l'hôtel Saldae, situé sur les hauteurs de la ville, à laquelle ont pris part de nombreux avocats venus des quatre coins de la wilaya, des députés et des sénateurs ainsi que des élus locaux. 37 avocats et avocates du barreau de Béjaïa ont reçu leurs accréditations auprès de la Cour suprême et du Conseil d'État. La cérémonie est intervenue après un iftar collectif au somptueux restaurant de l'hôtel Saldae «Comment se fait-il qu'aujourd'hui, nous, en qualité de défenseurs des droits humains et des libertés individuelles et collectives, restions sans réaction par rapport à ce qui s'est passé à Ghaza ensanglantée».
«Comment expliquer le choix du silence des avocats du monde par rapport aux crimes de guerre commis contre les enfants, les vieillards et les femmes sur les terres occupées et comment justifier le droit de veto voté contre la résolution avancée par l'Algérie au Conseil de sécurité visant l'arrêt des hostilités à Ghaza?» s'est longtemps interrogé le bâtonnier de Bejaia, qui, dans son discours, a rappelé les conventions et les jumelages signés avec des partenaires du monde entier. Pour sa part, le procureur général de la République auprès de la cour de Béjaïa, présent pour la célébration, a tenu à rappeler le rôle de la défense en général et de l'avocat en particulier, dans le but d'informer et de sensibiliser les jeunes avocats et les jeunes magistrats sur le travail qui les attend.
«L'avocat doit être un homme fort, puissant et respecté, mais c'est à lui de se faire respecter, face à un juge également fort», estime un avocat, estimant qu'«il faut exercer sa profession d'une façon effective et continue, en satisfaction de ses obligations professionnelles et de prévoyance, avec dignité, modération, probité et désintéressement». Cette cérémonie commémorative a été également marquée par un hommage aux avocats de retraités de Bejaia et les familles d'avocats décédés.

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