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Des élus jeunes, universitaires et ambitieux dirigeront les APC et les APW

La nouvelle vague

Au-delà du taux de participation, ce scrutin marque un échec retentissant pour les islamistes. Le FLN et le RND respirent, tandis que les indépendants s’enfoncent, à l’exception d’une poignée de candidats.

Dans 48 heures, les citoyens sauront qui sera maire de leur commune pour les cinq prochaines années. Un scrutin considérablement bouleversé par la crise du coronavirus et le climat hivernal. Au- delà, la plupart des observateurs de ces élections anticipées, qui se sont tenues le samedi 27 novembre, en ont essentiellement retenu le taux de participation. Un taux de participation national au scrutin de l'élection des membres des Assemblées populaires communales ayant atteint 35,97% et 34,39% pour l'élection des Assemblées populaires de wilaya (APW), selon le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi, soit 12 points de plus qu'au dernier scrutin, les législatives de juin, où l'abstention avait été un record. Il s'agit du premier chiffre important à retenir et qui donne une vraie tendance et une indication sur ce scrutin, décidément bien singulier. Un chiffre montrant le désaveu dont souffrent les élus et ceux qui aspirent à l'être. Le gouffre toujours plus profond entre les citoyens et les partis qui concourent théoriquement à l'exercice de la démocratie. Une démocratie en souffrance d'électeurs, ce qui démontre aussi, soit dit en passant, l'absence d'entraînement du pouvoir mais aussi le manque de souffle des oppositions qui ne parviennent pas à cristalliser électoralement les fautes du gouvernement qu'ils ressassent. Malgré cela, l'analyse des premières estimations permet de jauger l'état des forces politiques dans le pays, 2 ans après l'accession d'Abdelmadjid Tebboune à la magistrature suprême. Selon les premières estimations, la cartographie politique nationale n'a pas connu un grand chamboulement. En effet, les analystes politiques estiment que les grands partis politiques traditionnels, notamment le FLN, le RND et le MSP, ont maintenu leur leadership en faisant table rase des conseils municipaux et de wilayas. Ces partis chevronnés sont talonnés par le parti El Moustakbel et le Mouvement El Bina, tandis que les listes d'indépendants ont connu un certain recul par rapport aux dernières législatives. Scrutin durant lequel ils ont créé la surprise en remportant 78 sièges sur un total de 462 à pourvoir. Selon les comptes-rendus de nos correspondants, les indépendants se sont imposés dans les villes périphériques des chefs-lieux et ont grappillé des sièges au niveau des villes où les partis ont été déboutés par les tribunaux administratifs. Aussi, place au jeu des alliances. Pactiser ou disparaître. En effet, la carte des alliances semble être incontournable pour les partis qui veulent sauver leur peau, quitte à mettre entre parenthèses les divergences. À l'heure des marquages des territoires, le doute n'est plus permis, d'autant que le caractère subjectif domine toujours dans ce jeu trouble des alliances. Sur un autre plan, les premières analyses de ce scrutin montrent l'émergence d'universitaires aussi bien dans les listes partisanes qu'indépendantes. En outre, ces résultats reflètent les mutations politiques en cours dans le pays depuis le 22 février 2019, date du début du «Hirak». À cet égard, les analystes soulignent que ce mini-chamboulement de la scène politique nationale trouve son origine dans l'article 187 de la loi organique relative au régime électoral, qui a débouté de nombreux candidats sur lesquels comptaient certains partis politiques pour rafler la mise, ce qui, pourtant, ne les a pas empêchés de garder leur leadership sur la scène politique nationale, à l'instar du FLN et du RND. L'autre fait marquant de ce scrutin est indéniablement la participation du Front des forces socialistes. Une participation ayant permis à la Kabylie de renouer avec l'urne, après lui avoir tourné le dos des années durant.

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