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Sécurité aux frontières

La nouvelle race de contrebandiers

Ces «entrepreneurs» du crime n'hésitent pas à user de leurs armes ciblant les militaires qui veillent sur la sécurité des frontières.

La contrebande a pris son ampleur depuis 2011 lors des soulèvements populaires survenus au niveau des pays voisins, notamment en Libye et en Tunisie. Voilà 10 ans que l'Algérie s'applique à adopter une stratégie de prévention et un plan défensif pour préserver son territoire contre ces organisations de contrebandiers qui travaillent de concert avec les groupes terroristes et les trafiquants d'armes. Les chiffres transmis par le ministère de la Défense nationale chaque semaine concernant la lutte contre ces réseaux, donnent la chair de poule. Les derniers qui datent de la semaine passée font état de l'arrestation de 214 individus à Tamanrasset, In Guezzam, Bordj Badji Mokhtar et Djanet, avec la saisie de 32 véhicules, 255 groupes électrogènes, 168 marteaux-piqueurs, 6 détecteurs de métaux, des quantités d'explosifs, des outils de détonation et d'autres équipements utilisés dans des opérations d'orpaillage illicites. Au profit de qui activent ces contrebandiers spécialisés dans l'exploitation des richesses du pays?
Dans ce même cadre, l'Armée nationale populaire a saisi 42 tonnes de denrées alimentaires et 35700 unités de tabacs à Adrar, In Guezzam, Ouargla, El-Oued et Biskra. De même, les garde-frontières ont déjoué des tentatives de contrebande de grandes quantités de carburants s'élevant à 11866 litres à Adrar, Tébessa, El-Tarf et Souk Ahras. C'est dire que la menace provient de partout. L'Algérie dispose d'une bande frontalière terrestre de 6343 kilomètres avec 7 pays voisins qui sont le Maroc (1559 km), le Sahara occidental (42 km), la Mauritanie (463 km), le Mali (1376 km), le Niger (956 km), la Libye (983 km), et la Tunisie (965 km). La menace est aussi importante tout le long de la bande frontalière. Il ne faut pas perdre de vue que du côté Ouest, les narcotrafiquants sont très actifs et jouissent d'une grande complicité de haut niveau de la part des autorités marocaines pour faire écouler leurs marchandises dans le pays. Les quantités de kif traité en provenance de ce pays se comptent par dizaines de quintaux. Ainsi pour dire que l'instabilité politique dans les pays voisins, l'insécurité qui règne en Libye et au Sahel, constituent une véritable source d'inquiétude aux frontières algériennes. Sur une large étendue frontalière du pays, nombre de fléaux se sont multipliés.
Les frontières algériennes sont ainsi menacées autant par les groupes extrémistes violents susceptibles d'entrer par la Tunisie, notamment que par le trafic d'armes de guerre en provenance de Libye, le trafic de drogue à partir du Maroc et du Sahel et des déplacements de migrants subsahariens à partir du Mali. Un autre fléau que l'Algérie subi depuis des années. La région sahélo-saharienne dont l'Algérie partage une large bande frontalière, est devenue la plaque tournante d'un trafic transnational avec ses différentes filières de crime organisé et principalement du trafic d'arme, de drogues et d'or en plus du trafic de carburant. Il s'agit d'un banditisme diversifié et florissant. Armées, ces entreprises du crime n'hésitent pas à user de leurs armes ciblant les militaires qui veillent sur la sécurité des frontières, d'où le renforcement des unités sur place par tous les moyens nécessaires pour y faire face. Subissant un nombre important de menaces, l'Algérie en plus de sa stratégie de prévention et son plan défensif pour contrecarrer les risques, a développé un plan d'attaque en cas de force majeure. Pour les forces de sécurité, les contrebandiers, narcotrafiquants et groupes terroristes sont des réseaux qui agissent de concert et sont considérés comme criminels.

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