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Le Makhzen actionne les cartels de la cocaïne à nos frontières

La nouvelle guerre

De par sa situation géographique, l'Algérie tend à devenir un pays de transit par excellence pour acheminer de la drogue depuis et vers de nombreux pays du monde.

Outre le haschisch marocain et les psychotropes, une autre drogue inonde, ces derniers temps, le marché algérien. Il s'agit de la cocaïne et de l'héroïne. Deux drogues dures. Dans un communiqué publié, hier, la direction générale des douanes révèle la saisie, au niveau du port d'Alger, de 7,6 kilogrammes de cocaïne. Une marchandise en possession d'un Algérien en provenance d'un pays étranger. Une saisie opérée par les services de la direction régionale des douanes du port en coordination avec les éléments de l'ANP. Une saisie loin d'être la première du genre.
En effet, le dernier bilan hebdomadaire de l'ANP, rendu public le 23 novembre en cours, a fait état de la saisie de 25 kilogrammes de cocaïne.
La veille, les services de sécurité de la wilaya d'Alger, représentés par la police judiciaire de Draria, ont réussi à saisir un kilo de drogue dure. Tandis que le service central de la Dgsn en charge de la lutte contre le trafic de drogue a annoncé le 15 novembre dans un communiqué la saisie de pas moins de 5,5 kilos d'héroïne, 550 grammes de cocaïne, 108 grammes d'un mélange surnommé «tchoutchna». Une drogue mélangée avec d'autres médicaments pharmaceutiques. Auparavant le Service central de lutte contre le trafic illicite des stupéfiants (Scltis) relevant de la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn), sous la supervision du procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs, a saisi, le 10 octobre dernier, un kg de cocaïne. De la cocaïne à profusion. Dans le cadre des efforts conjoints menés sur le terrain, par les services opérationnels des brigades des douanes, en coordination avec les services de sécurité, les agents de la brigade mobile relevant des services de l'inspection divisionnaire des douanes de Blida, ont procédé, septembre dernier à Blida, à la saisie de cinq kg de cocaïne, soigneusement dissimulés dans un véhicule utilitaire. Une autre saisie. Deux jours auparavant, un communiqué du ministère de la Défense nationale a révélé la saisie de 5,1 kilogrammes de cocaïne. Des saisies devenues, ces derniers temps, monnaie courante. Mais, des saisies qui révèlent des tendances alarmantes. D'autant que la saisie par les services des gardes-côtes de la wilaya d'Oran au port d'Arzew, en juin 2021, de près de 500 kg de cocaïne, retrouvée flottant à la surface de la mer près du port d'Arzew, devait être la sonnette d'alarme. En outre, la cocaïne s'est faufilée jusqu'aux quartiers populaires, alors que les années précédentes, cette drogue dure était réservée aux plus riches.
Les rapports annuels de l'Office national de lutte contre le trafic de drogue (Onlctd) font état d'une hausse considérable du trafic des drogues dures visant l'Algérie.
Que signifient ces saisies pour l'Algérie, un pays qui jusqu'alors n'était pas perçu comme un acteur stratégique du commerce de la cocaïne en Afrique? Ou alors, l'Algérie est-elle devenue l'une des plaques tournantes dans le trafic international de drogue? De par sa situation géographique, l'Algérie tend-elle à devenir un pays de transit par excellence pour acheminer de la drogue depuis et vers de nombreux pays du monde? Selon les observateurs, il semble peu probable que la cocaïne ait été destinée à la consommation locale. Le marché national étant trop restreint pour absorber une telle quantité de stupéfiants d'autant qu'à raison de 14000 à 15000 DA le gramme, un kilogramme de cocaïne vaut entre 14 et 15 millions de dinars. Il semble donc bien plus probable que la cocaïne ait été en transit en Algérie, destinée à être distribuée en Europe et au Moyen-Orient.
D'autant que les récentes saisies laissent croire que la cocaïne transite de plus en plus par la côte nord-ouest. Un itinéraire s'appuyant sur les routes historiques du cannabis naissant au Maroc.

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