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Lutte contre l’emigration clandestine

La nouvelle approche

Deux projets de loi pour lutter contre le trafic de drogue, la traite des humains et la migration clandestine sont en cours de préparation.

La criminalisation de la «harga» ne semble pas dissuader les candidats à l'émigration clandestine, de plus en plus nombreux à tenter la traversée périlleuse. Comment juguler cette saignée qui touche toutes les catégories sociales? Dans ce sillage, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, a déclaré: «On le sauve, on l'accompagne psychologiquement. C'est notre nouvelle vision.». En somme, une nouvelle «approche de lutte contre l'émigration clandestine axée sur l'accompagnement des harraga». Les passeurs sont cependant dans le collimateur de la justice. Le ministre de la Justice s'est en effet dit «intraitable» avec les réseaux qui exploitent les candidats à l'émigration clandestine. «Nous les combattrons avec toute la vigueur voulue», a assuré Tabi. Une mise en garde qui tombe à point nommé. De nouveaux réseaux font leur apparition. Au sujet des motivations qui poussent les candidats à risquer leur vie dans la traversée de la Méditerranée, le ministre avoue, à partir d'Oran, qu'elles sont diverses, tout en révélant que «deux projets de loi pour lutter contre le trafic de drogue et la traite des humains et l'émigration clandestine sont en cours de préparation». Les deux textes en question, «devraient être transmis au Parlement incessamment», affirme le ministre. «Ce sont deux fléaux qui ont connu une importante progression, ces derniers temps», a reconnu le garde des Sceaux, ajoutant que le texte sur la traite des humains est au niveau du gouvernement. Il sera suivi dans les prochains jours par le texte sur la lutte contre le fléau du trafic de drogue. «Il ne s'agit pas uniquement de durcir les sanctions. On est en train de tout repenser, la législation et les pratiques», a déclaré Abderrachid Tabi aux médias au siège du Conseil de la nation. Aussi, le ministre de la Justice a révélé que «les toxicomanes seront traités dans des centres spéciaux et ne seront pas transférés en prison». Poursuivant, le ministre a souligné que «cette question a été incluse dans la loi relative à la lutte contre la drogue». Tabi n'a pas manqué de s'exprimer sur les raisons qui poussent nos jeunes à consommer de la drogue et à l'émigration clandestine. «Ce qui a conduit nos jeunes à ces questions était l'effondrement du système moral, la résultante des conséquences économiques et sociales, compte tenu de ce que l'Algérie a vécu durant ces dernières années», a-t-il estimé. Aller à l'écouter de la société, ses douleurs, ses souffrances, la réponse la plus adéquate pour contrecarrer ces fléaux qui rongent notre société est le maître-mot prôné par le ministre. Gageons que cette nouvelle approche excluant l'emprisonnement des harraga et toxicomanes sera suivie par la réactivation du système de placement sous surveillance du bracelet électronique? 

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