Béjaïa
La mémoire d’El Mokrani perpétuée
En 1871, Cheikh El Mokrani conduisait la plus importante insurrection contre la colonisation française.
Un grand hommage a été rendu dans la commune de Tamokra, dans la wilaya de Béjaïa, au Cheikh el-hadj Mohamed El-Mokrani, l'un des instigateurs de l'insurrection contre l'occupant français en 1871.
Un moment fort de la résistance populaire. Cette journée commémorative s'inscrit dans le cadre de la célébration du 172e anniversaire de la disparition de ce précurseur de la résistance armée contre le colonialisme français, tombé au champ d'honneur le 5 mai 1871, au cours d'une grande bataille livrée à Oued Souflat, dans la région de Bouira.
Des descendants et proches de la famille d'El-Mokrani, des chercheurs universitaires, mais aussi de simples citoyens ont tenu à assister à cette commémoration organisée en hommage à ce grand homme qui déclara la guerre au colonisateur français, un certain 8 avril 1871.
Une cérémonie de recueillement a été organisée dans l'émotion en hommage au combattant qui a livré avec ses troupes une âpre résistance à l'occupant, notamment dans la région des Bibans appelée ´´les portes de fer´´.
La commémoration de cet événement hautement historique a été marquée, cette année, par des témoignages et un recueillement à la mémoire de l'homme, l'historique et du combattant. Nombreux étaient les invités ayant pris part à ces festivités commémoratives qui se sont déroulées dans une ambiance de fête et de joie.
Dans les témoignages, il a été retracé succinctement l'histoire de l'insurrection de 1871, tout en mettant en exergue le parcours valeureux de ce résistant de la première heure contre l'occupation de son pays. ´´Considérée comme la plus importante insurrection contre le colonialisme français, la révolte, déclenchée le 16 mars 1871, fut menée par Cheikh Mohamed El-Mokrani, son frère Boumezrag El-Mokrani et Cheikh El-Haddad, chef de la confrérie des Rahmaniya.
Pas moins de 300 000 hommes de 250 tribus de cette région de Kabylie se soulevèrent à l'époque.
Néanmoins, l'armée coloniale riposta par une répression des plus féroces: des milliers d'Algériens tués, de nombreux déportés, d'importantes confiscations de terres´´, ont relaté en substance les participants, qui ont souligné la nécessité de revenir à ses enseignements de bravoure, de courage, du sacrifice et d'amour de la patrie et de les enseigner durant le cursus scolaire de nos enfants et à l'université pour en faire profiter les générations futures.