L'Expression

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Tizi Ouzou

La mairie de Mizrana fermée

Ce genre d'action semble se banaliser de jour en jour.

Fermée par les citoyens durant plus d'une semaine, la mairie de Mizrana demeure inaccessible aux citoyens dans l'indifférence générale des élus et des responsables locaux. Si les villageois qui ont procédé à cette action justifient leur colère par des manques devenus insupportables, il n'en est pas de même pour les responsables qui observent sans réagir la fermeture des services de la mairie sanctionnant ainsi dramatiquement, les autres citoyens. C'est quasiment une paralysie qui ne semble point les déranger tant que cela ne pénalise que les petites gens. Les responsables qui, jusque-là n'ont toujours pas répondu favorablement aux revendications des citoyens, se tiennent ainsi, loin d'elles, alors qu'elles ont été formulées par les citoyens du village Tamazirth Ourabah qui souffrent, selon leurs représentants, de l'état de leur route non revêtue, depuis des années ainsi que l'absence d'un réseau d'assainissement et d'une aire de jeu au niveau de leur localité lointaine de tous les centres urbains tels le chef-lieu de la commune de Mizrana et la ville de Tigzirt.
Pis encore, les élus restent inactifs au point de voir les mêmes villageois revenir une semaine plus tard pour la fermeture d'une route parce que leur action contre la mairie, après une semaine, n'a eu aucun écho. Les mêmes élus sont ainsi restés sans réagir ni prendre attache avec les villageois durant une semaine jusqu'à les voir revenir pour une autre action. En effet, hier, les citoyens du village Tamazirth Ourabah, situé dans la commune de Mizrana sont revenus à la charge en fermant à la circulation routière la Route nationale 24 au niveau de Tigzirt. Les habitants de cette localité qui pouvait facilement faire partie des zones d'ombre, revendiquent, sans être entendus, le bitumage des routes et la réalisation du réseau d'assainissement, selon le comité de village qui dirige les actions de protestation.
En fait, ce genre d'actions semble se banaliser de jour en jour. Comme dans beaucoup de communes, les élus ne sont pas scandalisés par les actions de fermeture des mairies. Certains, affirment les citoyens, sont plutôt heureux de ces actions, qui leur procurent des justificatifs pour ne pas venir à la mairie et se consacrer à d'autres activités champêtres. Ce n'est pas un fait divers, mais certains élus profitent de ces actions pour se consacrer non pas au dialogue avec les contestataires en vue de trouver des solutions aux problèmes, mais pour rester à la maison et se consacrer aux travaux des champs et de jardinage. Enfin, notons que la wilaya compte jusqu'au mois de décembre dernier quelque 402 zones d'ombre recensées mais au vu de ces actions de protestation, il en existe beaucoup plus. Chaque semaine, des villageois montent au créneau pour faire entendre leurs voix devant le manque de volonté de dialogue des élus qui ne sont même pas capables d'affronter les regards de leurs citoyens désabusés par la persistance des mêmes problèmes durant des années. 

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