Produits et intrants subventionnés
La liste sera élargie
Elle permettra d’offrir aux citoyens des fruits et légumes à des prix raisonnables.
Plus de produits subventionnés. L’ État compte mettre la main à la poche pour sauvegarder le pouvoir d’achat des citoyens. De nouvelles subventions vont être ajoutées à cet effet. C’est l’annonce faite, hier à Tiaret, par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa. « Nous sommes en train d’élargir la liste des produits et intrants subventionnés pour certaines filières», a soutenu le ministre. Cherfa donne l’exemple des arbres fruitiers. « Ce qui doit permettre de baisser les prix et offrir aux citoyens des fruits et légumes à des prix plus raisonnable», a soutenu le ministre. Il ne donne pas plus de détails sur cette liste, cependant il laisse entendre qu’elle concernera tous les produits «sensibles» consommés par les citoyens, mais qui connaissent des fluctuations des prix. Ce qui doit renforcer la stratégie déjà mise en place par les hautes autorités du pays, en ce qui concerne la lutte contre la spéculation et la disponibilité des produits agricoles. Une feuille de route claire a été tracée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Une nouvelle révolution agraire a été lancée avec comme ligne de mire les cultures stratégiques. Le Grand Sud est en train de fleurir. Ce désert, autrefois dur et aride, est devenu le grenier du pays. Les investissements se sont multipliés dans cette région autrefois inhospitalière, attirant des acteurs nationaux et internationaux – notamment des investisseurs qataris, italiens, turcs et américains. De nouveaux partenariats, avec des investisseurs saoudiens, notamment sont également en négociation. Grâce à cette dynamique, l’Algérie est désormais en mesure de réduire ses importations de plusieurs denrées. En effet, à partir de l’année prochaine, le pays projette de ne plus importer de blé dur, et d’ici 2026, de maïs et d’orge. Quant aux produits transformés tels que l’huile, le sucre et la poudre de lait, des projets nationaux, à l’image de Baladna – une entreprise algéro-qatarie – ambitionnent de répondre aux besoins locaux. Cependant, malgré ces avancées, le fléau de la spéculation persiste. Les exemples de pratiques frauduleuses ne manquent pas, notamment sur le marché d’Alger où, en début de semaine, la direction du commerce et de la promotion des exportations a saisi près de 1800 caisses de pommes, soit 5883 kg, sur le marché de gros des Eucalyptus. L’enquête a révélé que des agents commerciaux louaient leurs espaces, favorisant ainsi la multiplication d’intermédiaires et l’augmentation injustifiée des prix. Face à ces abus, le chef de l’État a durci les sanctions : la spéculation est désormais un acte criminel passible de 7 ans de prison ferme. Le président Tebboune, dans ses discours successifs, a réitéré la «ligne rouge» que constitue le pouvoir d’achat des citoyens, une priorité intangible pour son gouvernement. Avec ces nouvelles mesures, l’État réaffirme sa détermination à soutenir le pouvoir d’achat des citoyens, tout en s’attaquant fermement aux pratiques spéculatives. C’est l’engagement du Président !