L'Expression

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Salah Goudjil anime une conférence sur la mémoire et les dangers qui guettent le pays

La leçon du moudjahid

Goudjil appellera les Algériens à resserrer leurs rangs et à dépasser leurs clivages pour le seul intérêt de la nation.

Témoin vivant de l'histoire de la Révolution nationale et des soubresauts du Mouvement national, le moudjahid Salah Goudjil, président du Conseil de la nation, a estimé, hier, à l'occasion de la tenue d'une conférence sur le thème de la mémoire, que «la mémoire ne se restreint pas à la seule période de la Révolution nationale».
Le président du Sénat a appelé à «poursuivre l'oeuvre de réécriture de l'histoire, afin de réconcilier les différentes générations nouvelles avec leur histoire... Notre histoire, c'est nous qui l'écrivons», martèlera-t-il. À ce propos, il a appelé à réadapter les programmes d'enseignement avec la mémoire, afin de permettre aux jeunes générations de s'imprégner de leur révolution et connaître leur histoire, y compris celle contemporaine. Il appellera les Algériens à resserrer leurs rangs et à dépasser leurs clivages pour le seul intérêt de la nation. «Personne ne peut nier que des différends avaient éclaté tout au long de la Révolution nationale, mais cela n'a pas empêché les militants et les nationalistes de s'unir et de dépasser leurs clivages pour l'intérêt de la nation», dira-t-il encore. À ce sujet, il évoquera comment l'invasion marocaine sur les terres algériennes a réunifié les rangs des responsables de la Révolution nationale. «Les Marocains ne connaissent pas bien les Algériens... ayant eu vent de différends entres les responsables, ils ont cru qu'ils allaient facilement soustraire une bonne partie de notre pays...», lancera-t-il.
Par ailleurs, Goudjil a lancé un appel solennel aux Algériens, notamment les générations nouvelles afin «de préserver l'Indépendance nationale, sous toutes ses formes, y compris l'indépendance économique. Nous devons veiller à maintenir haut la position de l'Algérie, son poids sur l'échiquier mondial et continental et faire face aux ennemis de l'extérieur, mais aussi ceux de l'intérieur». Une sorte de testament lancé à l'égard des nouvelles générations, de la part de celui qui a été le compagnon du chahid Ben Boulaïd, dans les maquis et les réunions clandestines, qui allaient engager l'avenir de la plus grande révolution de tous les temps. Le président du Sénat interpellera également les médias et les gens de la presse quant à être à la hauteur des défis et des menaces qui guettent le pays. «Les guerres de l'information et de la communication sont les plus farouches. Regardez ce qui se passe en Ukraine et partout dans le monde», s'exclamera-t-il avant d'ajouter «avec le président Tebboune, c'est le bon chemin que nous suivons avec sérénité». Usant d'exemples de la Révolution nationale, Goudjil rappellera «les constances historiques de l'Algérien, vis- à-vis des affaires internes des pays. Nous n'accepterons jamais de nous ingérer dans les affaires des autres pays, et nous n'accepterons jamais de nous ingérer dans les affaires de quelque pays que ce soit... Il n'y a qu'à revenir à l'histoire pour comprendre cela». Goudjil faisait référence aux offres de médiation de certains pays, lors des négociations d'Évian, avec la France. Offre déclinée par les Algériens, pour des raisons connues. «Il n'y a pas mieux que les Algériens pour connaître la France», dira-t-il. Brassant un tableau de la situation géopolitique générale, il dira qu'il «faut connaître les répercussions des normalisations avec Israel sur l'État de Palestine, pour en juger la valeur... Pour d'autres, la normalisation vise à menacer l'Algérie», s'insurgera-t-il contre les tenants du Makhzen. Répondant à une sollicitation du directeur de publication de L'Expression, Ahmed Fattani, au sujet «de la revalorisation des budgets alloués aux productions cinématographiques relatant l'histoire de la plus belle et plus grande des révolutions de l'histoire de ce monde», Goudjil annoncera l'enregistrement de cette proposition pour être transmise à qui de droit. Il remerciera, par ailleurs, le président de la République pour avoir réservé à la mémoire une attention particulière. Avec force détails, face à un parterre composé du conseiller du président de la République, chargé des Archives et de la Mémoire nationales, Abdelmadjid Chikhi, des directeurs de journaux, du DG de la Radio nationale.... Goudjil racontera avec une précision remarquable, les péripéties de la Révolution nationale, citant les noms et les dates avec une exactitude déconcertante. Le poids de l'âge n'a rien altéré de la mémoire encore vivace de celui qui a côtoyé durant les années phares de la révolution, «le père de la Révolution nationale». Pour sa part, le directeur général de l'agence Algérie Presse Service APS, à l'origine de cette initiative, a confié que cette première conférence autour du thème de la mémoire, est la première d'un cycle qui vient d'être initié par son Agence. 

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