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POLÉMIQUE AUTOUR DES PRÉLÈVEMENTS SUR LES CRÂNES DES MOINES DE TIBHIRINE

La justice algérienne ne cède à aucune pression

L'INCC dispose de toute la technologie nécessaire assurant les meilleures conditions de conservation et d'analyse à l'effet d'élucider les conditions les plus complexes dans lesquelles sont morts les sept moines.

Malgré le fait que Marc Trévidic, le magistrat français en charge de l'affaire de l'assassinat des sept moines de Tibhirine, a décidé de saisir une nouvelle commission rogatoire internationale pour le mois de décembre, les autorités algériennes maintiennent leur «refus» de faire sortir les prélèvements du pays, en vue de procéder à des analyses en France.
Depuis un mois maintenant, Marc Trévidic insiste sur le fait qu'il faut «rapatrier» en France les prélèvements. Les arguments qu'il a avancés portent sur l'endroit et la façon avec laquelle ces prélèvements sont conservés, la température... «S'ils font de l'histologie en ce moment même, à Alger, ils risquent de détruire tout le travail, et ça, c'est irréversible!», avait-il déclaré à la presse française.
Des raisons qui ne semblent pas convaincre du côté algérien puisque l'Institut national de criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale (Incc) est formel là-dessus.
«On dispose de toute la technologie nécessaire assurant les meilleures conditions de conservation et d'analyse à l'effet d'élucider les conditions les plus complexes dans lesquelles sont morts les sept moines», affirme le colonel Abdelhamid Kerroud, chargé de communication du Commandement national de la gendarmerie.
Intervenant dans un quotidien national, Abdelhamid Kerroud, réplique par une réalité. «Notre institut, l'Incc, dispose de toutes les qualifications et la technologie de ses équipements répond aux normes internationales dans le domaine. Nos experts ont été formés aux USA, en Suisse et même en France. Ils dirigent l'unité d'identification des victimes des catastrophes et ont pu identifier tous les cadavres nationaux et étrangers, victimes de l'attentat terroriste de Tiguentourine. Les experts internationaux qui voulaient confirmer l'identité de leurs ressortissants ont travaillé sur les profils de référence et ont certifié ce qu'on avait établi auparavant», a-t-il déclaré.
Le chargé de communication du Commandement national de la gendarmerie a précisé par la même occasion, repris par un confrère: «Il ne se passe pas une semaine sans qu'on découvre des ossements à travers le pays, parfois de cadavres récents ou datant de la période coloniale, sinon d'époques lointaines. Transférés à l'Incc, les prélèvements sont analysés par nos experts selon le protocole adéquat. Au bout, l'identification des cadavres récents est établie. Cependant, pour ceux datant d'époques anciennes, on procède à la datation par le carbone 14. Ce qui nous a permis d'acquérir une expérience incontestable en adéquation totale avec l'évolution de la science.» Pour rappel, Marc Trévidic, en compagnie d'experts français, s'est rendu en Algérie du 12 au 19 octobre dernier. Sur place, il a effectué une autopsie et des prélèvements, jugés «prometteurs» selon la presse française, sur le crâne des moines.
Le juge Trévidic a essuyé un refus des autorités algériennes de faire sortir les prélèvements du pays, en vue de procéder à des analyses en France. Une décision qui a provoqué la colère de Trévidic qui a appelé son gouvernement à faire pression sur l'Algérie afin qu'elle revienne sur sa décision.
A défaut d'un transfert en France, Marc Trévidic est allé jusqu'à proposer que des experts algériens collaborent avec leurs homologues français lors de la conduite des analyses, ou qu'une «équipe française soit autorisée à repartir en Algérie avec du matériel scientifique adapté».

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