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LA POLICE D'ALGER FAIT SON BILAN

La guerre des gangs prend de l'ampleur

Les batailles rangées de gangs ne cessent de se multiplier.

Une situation préoccupante qui ne cesse de prendre une ampleur dangereuse. S'agit-il réellement de «jeunes délinquants en mal de cohabitation» comme disent les services de sécurité? Ce phénomène de violence extrême a progressé notamment durant ces deux dernières années. L'Etat est-il encore dépassé sur ce plan?. Une chose est sûre: tout en étant conscients qu'ils ont acquis un statut d'interlocuteurs privilégiés, des groupes de délinquants s'érigent en caïds et défient tout le monde y compris les services de sécurité. Preuve en est, selon le chef de la sûreté par intérim de la wilaya d'Alger, M.Berached, ses services ont traité durant le premier semestre de l'année en cours «7 opérations» liées aux guerres de gangs, ou ce que la police qualifie «d'affrontements voire rixes entre délinquants en mal de cohabitation». De plus, «ce nombre est loin de refléter la réalité du terrain. Car plusieurs cas ne sont pas signalés ou portés à la connaissance des services de sécurité», explique-t-il. Outre la peur des représailles, les gens assimilent souvent la dénonciation à la délation. Les auteurs de ces guéguerres urbaines sont décrits par la police comme des jeunes désoeuvrés ou chômeurs dont l'âge varie entre 18 et 35 ans, avec à leur actif larcins, vols et agressions. La plupart des membres de ces gangs sont des récidivistes qui ont des antécédents judiciaires. Très particulières, les armes utilisées par ces délinquants sont des sabres, toutes sortes de couteaux et objets contendants, cocktails-Molotov, fusils harpons et maintenant les fusils de signalement de détresse des bateaux ou «signal» mais aussi et surtout des molosses dangereux: pitbulls et Rottweiler. Le signal est un fusil de détresse en mer dont l'utilisation est régi par le décret 04-304 et toute acquisition de ce genre de fusil est soumise à l'autorisation du ministère de l'Intérieur. Dans ce contexte, la police mène des investigations autour du réseau de trafic de cette arme prohibée. La dernière manifestation de ce genre en date est signalée hier à Belcourt. «19 personnes ont été interpellées hier, au niveau de ce grand quartier d'Alger», indique le même responsable. Des armes blanches, des quantités de drogue et même un gros pitbull ont été récupérés. La constitution des dossiers judiciaires pour leur présentation devant la justice est en cours. Cette action intervient suite à la mort de Jallal, un jeune de 14 ans, tué par un «signal» (instrument utilisé par les marins pour lancer un SOS) lors d'une bataille rangée entre deux gangs. Les 4 personnes impliquées dans cette affaire criminelle sont arrêtées, tandis que la cinquième, l'auteur principal dans cette affaire, est en cavale. La gestion des ces batailles par les services de sécurité laissent les citoyens perplexes qui ont l'impression d'être abandonnés à leur sort contre ces délinquants et voyous. «En fonction des instructions et orientations de la hiérarchie, la police agit avec souplesse ou une certaine prudence. On évite de pousser au pourrissement et surtout de commettre des bévues avec ces personnes qui agissent souvent sous l'effet de barbituriques et d'autres stupéfiants», précise M.Barached. Avant d'agir la police, fait-il savoir, «doit localiser d'abord puis identifier les meneurs, obtenir un mandat de perquisition avant de passer à l'action». La bataille survenue à Beni Messous est la première affaire traitée par la police d'Alger. 64 individus ont été interpellés dont 30 ont été placés sous mandat de dépôt et le reste mis sous le contrôle judiciaire. La seconde affaire s'est déroulée au quartier des 1600 Logements aux Eucalyptus. 19 personnes ont été arrêtées dont 18 placées sous mandat de dépôt. 280 g de kif traité, 5 sabres, 5 cocktail Molotov et 7 molosses entre pitbulls et Rottweilers ont été récupérés. La troisième affaire a eu pour théâtre, les 1680 Logements dans la localité de Birtouta. A l'issue de l'opération de police, 7 personnes ont été arrêtées et 4 sabres, 6 couteaux et 8 chiens ont été récupérés. Dans la bataille de Hai Echouk, 11 personnes ont été arrêtées et un pistolet à impulsion électrique, 4 armes blanches ont été récupérés. A Diar El kaf à Bab El Oued, 15 personnes ont été mises sous mandat de dépôt ainsi que 4 sabres, 2 couteaux et un fusil harpon. Quant à Hai Mouna ou 1600 logements aux Eucalyptus 9 personnes ont été arrêtées, un signal, un sabre et 4 cutters saisis. Par ailleurs, la sûreté d'Alger a enregistré 24.933 opérations de police au cours desquelles 263.303 personnes ont été arrêtées. Au chapitre des délits et infractions ou petite criminalité, 17.829 affaires ont été enregistrées dont 12 375 ont été élucidées 2 839 affaires sont relatives aux coups et blessures volontaires et 1 694 d'entres elles sont liées au trafic et consommation de drogue. Enfin il est relevé que 287 affaires de vol de voiture ont été enregistrés durant le 1er semestre 23012 dont 87 ont été traitées.

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