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Rencontre gouvernement-walis

La gouvernance locale sous la loupe

D'une manière ou d'une autre, les décideurs devront songer à adopter de nouveaux mécanismes et instruments à même de permettre aux territoires de connaître leur essor.

La rencontre gouvernement-walis, qui se tiendra, aujourd'hui, sous la présidence du chef de l'Etat, constituera une occasion idoine pour remettre au goût du jour la question de la bonne gouvernance, en rapport avec l'attractivité des territoires. Cette perspective devient primordiale, lorsque l'on sait que l'objectif primordial de ce conclave de haut vol est, sans nul doute, la mise en valeur du programme d'action du gouvernement Benabderrahmane, récemment validé par les deux chambres du Parlement.
En effet, le Plan d'action du gouvernement a besoin d'«échafaudages» sur le plan territorial, aux fins d'une mise en branle idéale et judicieuse sur le terrain. Dans ses différents chapitres relatifs à l'action gouvernementale, le Plan d'action du Premier ministre mise sur l'attractivité locale et ses prolongements, pour sa mise en exécution, notamment dans son volet économique et social. Au-delà des programmes arrêtés pour cette journée et des débats qui marqueront les deux journées réservées à ce conclave de grande importance, l'impératif besoin de mener «des réformes institutionnelles nouvelles et le comment repenser la gouvernance locale?» se posera avec acuité et insistance aux décideurs. En effet, s'il est vrai que les débats sont d'ores et déjà centrés sur le triptyque «relance économique, équilibre régional et justice sociale», il n'en demeure pas moins que la problématique de la refonte globale de fonctionnement des territoires planera sur cette rencontre et s'imposera dans les différents thèmes exposés. En ligne de fond, la question de la bonne gouvernance et le rôle des collectivités territoriales dans le cadre de la nouvelle approche prônée par le gouvernement, s'imposera de facto dans les débats. D'une manière ou d'une autre, les décideurs devront songer à adopter de nouveaux mécanismes et instruments à même de permettre aux territoires de connaître leur véritable essor. Il y a lieu, à ce sujet, de relancer la réflexion autour de la répartition équitable et judicieuse de la fiscalité locale, et de revoir les facettes archaïques de la gouvernance locale. Aujourd'hui, le monde connaît des bouleversements et des mutations à la vitesse (grand V), impliquant une force d'adaptation et une capacité à faire face aux changements socio-économiques des territoires. Ces grandes mutations mondiales et régionales ont engendré de nouveaux concepts dans la gestion des territoires, qui ne sont plus conçus comme étant de simples entités administratives, mais plutôt comme des espaces attractifs à dimensions multiples. Il s'agit des concepts de développement local inclusif, intégré et durable. Celui de la démocratie participative est également mis en avant par les différentes institutions onusiennes, européennes et les ONG mondiales. Dans ce cadre, l'Algérie, à l'instar de pays en voie de développement, a initié des projets et programmes de coopération avec des organismes européens (UE), onusiens (Pnud, FAO, Unesco), la Banque mondiale et le FMI, les ONG internationales comme la Fondation Fréderic Ebert, etc. en vue d'élargir les compétences des acteurs locaux. L'impact de ces programmes de coopération sur l'amélioration de la gouvernance locale et le paysage associatif n'a pas eu lieu, comme escompté. Force est de constater que ces programmes doivent être également repensés et foncièrement adaptés aux réalités locales. Aujourd'hui, il est surtout question de revoir les profils des responsables des territoires car, en définitive, Il n'est plus question de chercher des fonctionnaires, en proie à une hypertrophie bureaucratique et une vision réductible et primaire de la gouvernance locale. À présent, nous avons le devoir d'engager de véritables managers, tels des chefs d'entreprise, rompus aux nouvelles normes mondiales de gestion et du marketing, l'objectif étant d'aboutir à l'élaboration d'une meilleure perception de la planification du développement local et une efficacité dans la mise en oeuvre des politiques publiques et l'orientation des ressources, surtout en ces temps de vaches maigres. Il y a quelques années de cela, une nouvelle politique locale allait être esquissée, à travers la mise en branle d'une politique de pôles régionaux renfermant un certain nombre de solutions au profit des territoires.
Le projet, à peine esquissé, pourtant intéressant dans certains de ses volets, a vite fait d'être éclipsé. Il appartient, aujourd'hui, aux pouvoirs publics de trouver le chaînon manquant dans l'équation territoriale, si la volonté est de rendre plus attractifs nos territoires. 

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