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LES MILITAIRES ENTAMENT LEUR OFFENSIVE VERS LE NORD DU MALI

La France s'engage au sol

Une force militaire ouest-africaine de 3 300 hommes doit prendre le relais des troupes françaises.

Les soldats français engagés pour la première fois au sol au Mali, ont affronté, hier, au corps à corps, à Diabali (Ouest), des combattants islamistes liés à Al Qaîda, a expliqué une source de sécurité malienne. Diabali, à 400 km au nord de Bamako, a été prise lundi par les islamistes. La localité a été bombardée mardi mais les islamistes ne l'ont pas pour autant totalement quittée et cherchent à se fondre dans la population dont ils se servent comme bouclier. Dans cette zone, «nous avons les groupes les plus durs, les plus fanatiques, les mieux organisés, les plus déterminés et les mieux armés», selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. «On a affaire à 1300 terroristes», a-t-il ajouté.
Plus de 800 soldats français sont d'ores et déjà déployés au Mali, et leur nombre devrait à terme s'élever à 2500.
La progression vers le Nord des troupes françaises et les combats au sol constituent une nouvelle étape dans l'engagement de Paris après des raids aériens menés depuis le 11 janvier. Les forces terrestres sont en train de remonter vers le Nord, a déclaré Jean-Yves Le Drian.
Des centaines de soldats maliens et français ont quitté mardi la ville de Niono, à 350 km au nord de Bamako, pour se rendre à Diabali. Une centaine de soldats français sont à Markala, à 235 km au nord-est de Bamako, afin d'y sécuriser un pont sur le fleuve Niger et en empêcher l'accès aux jihadistes qui se trouvent à 80 km plus au nord.
Dans la zone de Konna (centre), à 700 km au nord-est de Bamako, les islamistes sont toujours présents, contrairement aux affirmations de l'armée malienne.
Les jihadistes ont aussi coupé les télécommunications dans la ville de Gao (nord du Mali), afin d'éviter que les habitants ne donnent des informations aux militaires maliens et français, alors que les positions des combattants islamistes sont pilonnées.
Plusieurs positions de combattants islamistes dans le centre de Gao et sa périphérie ont été la cible dimanche de bombardements d'avions de combat Rafale, qui ont notamment détruit des camps d'entraînement et des dépôts logistiques.
Une force militaire ouest-africaine de 3 300 hommes doit prendre le relais des troupes françaises. Les chefs d'état-major de la région réunis à Bamako ont procédé aux derniers réglages de cette force. La réunion extraordinaire des chefs d'états-majors de l'Afrique de l'Ouest est destinée à étudier l'engagement militaire pour libérer le nord du Mali.

Les premiers soldats
ouest-africains arriveront ce jeudi
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest doit former une force d'intervention de 3300 soldats contre les islamistes. Sur le terrain, l'armée française, qui pilonne depuis le 11 janvier les positions des jihadistes, a entamé mardi un engagement au sol, avec une colonne se dirigeant vers la localité de Diabali, à environ 400 km au nord de Bamako, sous contrôle islamiste.
«Nous nous retrouvons aujourd'hui pour parler de l'engagement (...) auprès de nos frères d'armes du Mali, pour libérer le nord du Mali», avait déclaré le général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major de l'armée ivoirienne, lors de la cérémonie d'ouverture de la rencontre. La force de la Cédéao, la Misma (Force internationale de soutien au Mali), sera dirigée par un général nigérian, Shehu Abdulkadir. Les premières troupes, envoyées par le Nigeria, seront au Mali «avant la semaine prochaine», a annoncé lundi le président nigérian Goodluck Jonathan.
Le Nigeria doit fournir 900 hommes. Le Niger, le Burkina Faso, le Togo et le Sénégal ont également annoncé l'envoi chacun d'environ 500 hommes, le Bénin 300, la Guinée et le Ghana plus de 100 chacun. Quant à la Mauritanie, elle a placé mardi sous le statut de «zones militaires» ses régions frontalières du Mali, où l'armée française a poursuivi ses frappes aériennes contre les combattants islamistes.
«Les zones limitrophes du Mali ont été déclarées zones militaires pour mieux assurer la sécurité, le contrôle et le mouvement dans ces zones», a précisé cette source.
Concrètement, les zones aux frontières sont désormais placées sous l'autorité de l'armée, qui délivre seule les autorisations d'entrée et de sortie et contrôle les identités des personnes souhaitant se déplacer.
Lundi, une source militaire avait déjà fait état d'un redéploiement de l'armée mauritanienne, pour «boucler la frontière» avec le Mali, où les combattants jihadistes qui contrôlent le nord du pays sont soumis à une série de bombardements par les forces françaises.
«Notre armée s'est redéployée le long des zones limitrophes des combats, en vue de mieux sécuriser notre pays et de boucler ses frontières», avait expliqué lundi cette source requérant l'anonymat.
La Mauritanie, qui a exclu de participer à l'intervention ouest-africaine en préparation au Mali, avait, cependant, indiqué que son armée riposterait à toute attaque.
Le président François Hollande a rencontré mardi son homologue mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, à Abu Dhabi. Ancien général putschiste élu en 2009, le président mauritanien mène une politique très active contre Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi), un des groupes qui contrôle le nord du Mali. Il avait notamment ordonné des raids contre des bases d'Aqmi au Mali en 2010 et 2011.

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