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Législatives anticipées

La fin des partis traditionnels

Entre marketing politique et volonté réelle de renouveler la vie politique, quelle place la société civile va-t-elle occuper aux prochaines législatives?

Après l'expiration mardi du délai de dépôt des dossiers de candidatures aux législatives du 12 juin, le temps est à la décantation. En effet, l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) s'attelle à finaliser l'examen des dossiers des 24 214 candidats, dernière étape avant le coup d'envoi officiel de la campagne électorale dont la finalité est de pourvoir aux 407 sièges de l'Assemblée nationale populaire (APN). Le président de l'Anie, Mohamed Charfi, a révélé que seuls 19 partis politiques sur les 39 ayant déposé leurs dossiers de candidature «remplissent les conditions légales», notamment l'atteinte du quorum de 25 000 signatures, ajoutant que «l'Anie a reçu, à ce jour, 756 listes indépendantes». La communauté nationale établie à l'étranger a présenté 65 listes dont 61 sous l'égide de partis politiques.
L'examen de ces dossiers se fait dans les 12 jours au plus tard suivant la date de leur dépôt. Ainsi, la date butoir est fixée au 9 mai 2021, a rappelé l'Anie. Selon les derniers chiffres communiqués par cette instance «le nombre total des listes de candidatures a atteint 2 400 dont 1 180 listes de partis et 1 220 listes indépendantes». À ces chiffres, il faudra ajouter les formations politiques ayant appelé au boycott, le FFS, le RCD et le PT, et les autres formations sans ancrage populaire à l'instar de l'UCP de Zoubida Assoul ou l'UDS de Karim Tabbou. En effet, le RCD et le PT, partie prenante du Pacte pour l'alternative démocratique (PAD), ont décidé de se mettre porte-à-faux du processus de reconstruction de l'Algérie, jugeant que «les élections ne sont pas la voie la plus indiquée pour sortir le pays de la crise qu'il vit» laissant ainsi le terrain aux «islamistes» qui ne demandaient pas mieux. De ce fait, on peut, sans se tromper, avancer d'ores et déjà un certain décantage de la future scène politique dont sont victimes les «petits» partis, tandis que les partis d'obédience «islamiste» se retrouvent aux premières loges, détrônant ainsi l'ancien tandem de l'ex-Alliance présidentielle, le FLN et le RND. Ces deux partis, en pleine restructuration, payent les frais de leurs anciens oligarques. L'issue du face-à-face entre les «islamistes» et les «démocrates» dépendra d'un jeu d'équilibre dont l'arbitre n'est autre que l'invité surprise, les listes des indépendants constitués de larges couches de la jeunesse, issus de la société civile. En théorie indépendant car selon des sources, ces listes comprennent plusieurs anciens militants de partis politiques en quête d'une nouvelle «virginité» après le déclenchement du mouvement pacifique du Hirak. Pourquoi permettre le retour des anciens oligarques? Gageons que cette décantation permettra la relance du débat d'idées et la confrontation entre les programmes des partis politiques. D'autant que la confusion dans les orientations politiques n'a plus sa raison d'être aujourd'hui, les partis politiques devront clarifier leurs couleurs afin de permettre au peuple de connaître leurs orientations politiques et choisir ses représentants, lors des prochaines élections. Tandis que la relance de la machine économique, ébranlée par la pandémie de coronavirus, nécessite de nouvelles institutions. Pour rappel, le corps électoral définitif après examen des recours introduits compte 24 490 457 électeurs au niveau national et à l'étranger.

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