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Jeunes, moins jeunes et diaspora préparent avec enthousiasme la célébration du 1er Novembre

La fièvre patriotique!

À Alger, Paris, Londres ou Montréal, le message sera le même : « Tahia El Djazaïr !» Les Algériens de tous bords vont s’unir comme un seul homme, vendredi prochain, comme ils l’ont déjà fait, il y a de cela 70 ans, en se levant contre l’empire colonial. Un véritable moment de communion nationale…

La fièvre du 1er Novembre gagne les Algériens! Le pays célébrera, vendredi prochain, le 70e anniversaire de la glorieuse guerre de libération nationale. La date approche, et avec elle, une ferveur qui gagne le pays comme une onde déferlante, unissant toutes les générations. Un hommage puissant aux sacrifices de ceux qui ont offert leur vie pour l'indépendance et la dignité de leur peuple. Les discussions sont enflammées, les regards brillent, et l'Algérie entière semble retenir son souffle dans l'attente de cet instant de communion nationale. À Alger, la préparation du grand défilé militaire sur l'avenue de l'ALN, face à la Grande Mosquée, occupe tous les esprits. «J'y étais en 2022 pour le cinquantenaire, et c'était... inoubliable!», raconte Amine, un père de famille, l'émotion visible dans sa voix. «Voir nos soldats défiler, c'est comme voir notre histoire s'animer devant nous.» Pour ses enfants, ce sera une première. «Ils n'ont cessé de me demander chaque jour: ‘Papa, c'est bientôt?' Alors oui, ils sont impatients!» rit-il, une lueur de fierté dans les yeux. Dans les cafés, les salons, les discussions tournent toutes autour de cet évènement. Yasmina, une étudiante de 23 ans, ne cache pas son excitation: «Avec mes amis, on a monté un groupe sur les réseaux sociaux pour s'organiser et y aller ensemble. Ce défilé, c'est plus qu'une parade militaire pour nous, c'est un symbole. C'est notre manière de dire qu'on n'oubliera jamais ce que nos ancêtres ont fait. Tahia El Djazaïr!» Son cri de ralliement fait sourire un homme à côté d'elle, visiblement touché par l'enthousiasme de la jeunesse. Et ce n'est pas seulement la capitale qui se prépare à vibrer.

L'histoire racontée par les TIC

De Tlemcen à Annaba, jusqu'à In Guezzam chaque wilaya, chaque village va participer à sa manière à ces commémorations. D'innombrables foyers se préparent à accrocher l'emblème national aux balcons, une mer de drapeaux vert, blanc, rouge flottant au vent, faisant écho aux MIG de l'Armée nationale populaire qui fendront le ciel. «On veut que le pays tout entier se pare de nos couleurs», déclare fièrement Karim, un jeune d'Alger-Centre. «C'est notre manière de leur dire merci, à tous ceux qui nous ont offert cette liberté.»
Mais cette ferveur, bien au-delà des rues, vit aussi en ligne. Internet est devenu une agora où l'histoire de l'Algérie se raconte, se partage, et s'enflamme. Zakaria, 28 ans, passionné d'histoire et TikTokeur, y voit une nouvelle mission:
«Raconter l'histoire de l'Algérie sur les réseaux sociaux, c'est une manière de la rendre vivante, de la faire connaître à ceux qui, autrement, ne la liraient peut-être jamais.» Chaque jour, des vidéos, des posts et des commentaires fleurissent, rappelant des faits de guerre, des anecdotes sur les héros de la libération, des hommages à ceux qui ont perdu la vie pour un avenir meilleur. «Sur Facebook et Instagram, je poste des photos d'époque, et à chaque fois, les commentaires affluent», explique-t-il. «Les gens veulent savoir, comprendre, et s'approprier cette histoire qui est la leur.»
Nadia, une jeune blogueuse, ressent ce même devoir: «Il ne s'agit pas juste de se souvenir, mais de protéger cette mémoire. Parfois, je lis des commentaires de jeunes qui disent ‘Touche pas à l'histoire de mon bled'. Ça, c'est la nouvelle génération qui parle, c'est elle qui prend la relève.» Les chaînes YouTube comme «Algérie à une autre époque» ou «Un peu d'histoire» rassemblent des milliers de vues. Des pages entières sont dédiées aux récits de moudjahidine et de chouhada, témoignant de l'amour des jeunes pour leur pays. «Grâce au Net, on peut rendre cette histoire accessible à tous, partout, même à l'étranger», se réjouit Anis, créateur de contenu. «C'est une sorte de révolution digitale, mais tournée vers le passé pour mieux embrasser notre avenir», explique- t-il avec beaucoup d'esprit. La fièvre du 1er Novembre ne s'arrête pas aux frontières. Partout dans le monde, la diaspora algérienne se prépare à célébrer cet anniversaire avec la même ferveur. À travers les continents, les enfants de ceux qui ont quitté le pays portent un amour sincère et indéfectible pour l'Algérie. Les groupes Facebook et les pages Twitter dédiés à l'Algérie foisonnent d'initiatives. Un collectif de jeunes en France a ainsi lancé une campagne: «Portez vos racines le 1er Novembre». En d'autres termes, chacun est invité à afficher son attachement au pays en arborant un signe distinctif, que ce soit un maillot de l'Équipe nationale, un bijou traditionnel, ou même une tenue berbère. Et cet engouement connaît un succès inattendu. Un moyen de montrer son attachement à l'héritage du 1er Novembre 1954. «Vendredi, je porterai mon maillot de l'Équipe nationale», annonce Larbi, étudiant à Paris. «C'est ma manière de dire à tous ceux que je croise que je suis fier d'être algérien, que cette histoire, c'est aussi la mienne».

Nos «émigrés» et l'héritage du 1er Novembre

Cette année, une initiative particulière a émergé sur les réseaux sociaux: le port d'un pull personnalisé avec l'image de la vieille dame de la boîte de la pâte à tartiner El Mordjane, entourée du drapeau national. Ce simple vêtement est devenu un symbole de l'appartenance, de la révolte douce contre l'oubli et la marginalisation. Un signe de révolte, d'appartenance à l'Algérie et de révolte face au blocage de ce produit qui symbolise la «haine» de tout ce qui est algérien et sa culture. Selon des témoignages, des centaines de commandes ont été faites pour que ces jeunes portent ces tricots, ensemble pour marquer le coup et lancer une nouvelle révolution, celle de l'Algérie, ses produits et ses jeunes compétences toujours fières d'être algériennes avec un coeur aux couleurs nationales. Magnifique!

Serment à nos martyrs...

Un attachement de nos émigrés pour leur pays qui a été renforcé et consolidé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune. Cela à travers la création de camps de vacances spécialement destinés aux jeunes de la diaspora qui vient découvrir le pays de ses ancêtres. Ces séjours, organisés aux quatre coins du pays, visent à offrir une immersion dans l'histoire et la culture algériennes. «C'est une initiative magnifique,» s'enthousiasme Nadia, 35 ans, résidant à Montréal, qui envisage déjà d'envoyer ses enfants. « Des séjours en immersion au coeur de l'Algérie historique et culturelle: une chance inouïe de découvrir l'héritage du 1er Novembre, non pas à travers des livres ou des récits, mais en marchant sur cette terre imprégnée de mémoire», soutient-elle mettant en avant qu'elle avait vu que le Musée du Moudjahid et la bataille d'Alger étaient des incontournables de ces séjours. Alors que le jour approche, les préparatifs s'intensifient. Vendredi, lorsque les hélicoptères et les chars traverseront Alger, accompagnés de la clameur du peuple, ce sera plus qu'un défilé. Ce sera un hommage vivant, vibrant, à ceux qui ont offert leur vie pour une Algérie libre. «Tahia El Djazaïr, Yahia El Djeïch!» crieront les foules, et le ciel algérien résonnera de ces mots. Un moment où passé et présent s'entremêleront, unissant tout un peuple, comme cela avait été le cas, il y a 70 ans, jour pour jour. Ce même peuple s'était levé comme un seul homme pour combattre l'empire colonial. Pour beaucoup donc, ce 70e anniversaire est bien plus qu'une commémoration: c'est la continuité d'un serment, celui de préserver l'Algérie.
Car l'amour des Algériens pour leur patrie est inconditionnel, enraciné dans chaque souvenir, chaque drapeau, chaque note d'une histoire qu'ils partagent et défendent. «Nos martyrs peuvent reposer en paix», murmure Amine, les larmes aux yeux. «L'Algérie est entre de bonnes mains, et elle le restera...», conclut-il avec ce qui sonne comme un serment à nos martyrs...

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