Sécurité alimentaire
La coopération algéro-coréenne s’intensifie
La recherche et le développement au menu de ce nouveau projet de coopération bilatérale.

L'Algérie poursuit ses efforts, en vue d'instaurer une agriculture durable et renforcer sa sécurité alimentaire, à travers une multitude de programmes et de mesures gouvernementales spéciales. C‘est dans cet esprit que l'Algérie et la Corée du Sud conviennent de lancer un important programme de coopération stratégique dans le domaine de l'agriculture. Prévu pour être lancé en 2025, ce programme s'inscrit dans le cadre de l'initiative Korea-Africa Food and Agriculture (Kafaci), selon ce qui a été annoncé, lundi à Alger, par le directeur de l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (Inraa), Ali Ferrah. Une déclaration qui coïncide avec l'atelier de clôture des activités de coopération entre l'Inraa et le programme international coréen d'agriculture, «Kopia». Le programme qui s'articule autour de l'axe «Recherche et développement» (R&D), est doté d'un fonds de financement à même de permettre l'appui aux projets de recherche, sans compter le volet relatif à la formation des chercheurs également. Le programme est censé fournir un partage de connaissances et de technologies dans le monde agricole, à travers la mise sur pied d'ateliers thématiques ciblés. Il s'agit d'un «nouveau cycle de coopération» avec les partenaires coréens, comme qualifié par le directeur de l'Inraa, qui fait suite à un programme arrivant à son terme, en l'occurrence Kopia. Un programme, vraisemblablement, couronné de résultats «tangibles» durant la période s'étalant de 2011 à 2024. L'intensification des cultures et semences maraîchères et céréalières, en partenariat avec divers opérateurs économiques et instituts de recherche, tels que «la production de semences maraîchères d'ail et de fraise, le développement de l'orge fourrager, l'amélioration des techniques de production de patates douces, ainsi que l'augmentation des rendements du blé grâce au développement de nouvelles variétés», sont autant de résultats obtenus à l'issue de cette coopération. Il est important de souligner que, parallèlement à ce programme, le renforcement des capacités des fonctionnaires algériens en statistiques agricoles, en particulier dans la production de statistiques et d'analyses, a été au coeur d'un programme de partenariat avec l'Agence Coréenne de Coopération Internationale (Koica). La session qui s'est tenue en ligne du 28 juin au 8 juillet 2021, autour du thème «le développement des capacités pour la population et les statistiques agricoles», a drainé un nombre important de fonctionnaires du ministère de l'Agriculture et de ses différentes structures transversales dans le pays. Certains d'entre eux ont réussi à élaborer des «plans d'action efficaces» basés sur «l'analyse des politiques de l'Algérie pour cultiver leurs capacités liées à leurs domaines respectifs». Pour Ali Ferrah, ce nouveau programme intervient en réponse à «des défis de la sécurité alimentaire dans un contexte marqué par les changements climatiques», dira-t-il estimant que ce nouveau programme «vise à consolider et approfondir la coopération et le partenariat en matière de développement agricole durable». Il convient de préciser sur ce registre, que les enjeux d'aujourd'hui autour de la sécurité alimentaire, une bataille sournoise diligentée savamment par les grands trusts mondiaux, restent étroitement liés aux aspects de développement de nouvelles séquences de semences, climatiquement résilientes et adaptées. Comme l'a souligné le directeur de l'institut de recherche agricole, la collaboration avec les Coréens dans le cadre du programme Kafaci «constituera un cadre idéal pour explorer de nouvelles pistes de recherche et d'innovation dans le secteur agricole, en mettant, notamment l'accent sur le développement de semences standard et hybrides adaptées aux conditions climatiques changeantes».