SANTÉ DU CHEF DE L'ETAT
La communication s'essouffle
Point de nouvelles, bonnes nouvelles, dit l'adage. Mais pour ce qui est de la santé du chef de l'Etat, l'heure est à une communication régulière. A l'exception du communiqué de la Présidence, annonçant l'hospitalisation de M.Bouteflika, et celui du cabinet du Premier ministre rassurant sur son état de santé, aucune autre information n'a filtré depuis une semaine. Ce qui laisse encore une fois la place à la rumeur, aux spéculations et aux déclarations d'officiels, dont la dernière en date émane du président du TAJ. «Abdelaziz Bouteflika est en bonne santé et il rentrera bientôt en Algérie» lance Amar Ghoul, lors d'une allocution prononcée à l'occasion de la conférence nationale des avocats et des hommes de loi. Le ministre soupçonne des «parties» d'attendre de mauvaises nouvelles de la santé du Président pour déstabiliser l'Algérie. Depuis quelques jours, on ignore tout de l'évolution de la santé du Président Bouteflika, même si ce dernier a envoyé des messages à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté et de la célébration de la Fête du travail. Mais, comme le citoyen a le droit d'avoir des nouvelles de l'état de santé de son président, la présidence de la République doit communiquer au moindre détail sur l'évolution de l'état de santé de M.Bouteflika. Mais, la stratégie de communication suivie aux premières heures du malaise du Président semble fondre comme neige au soleil. Ce qui, non seulement alimente la rumeur, mais surtout ne rassure pas les Algériens qui souhaitent voir leur président revenir au pays, dans les délais avancés par ses médecins. Il est donc temps que la communication reprenne ses droits pour barrer la route aux rumeurs les plus alarmistes.
