L'Expression

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À la veille de Ramadhan, les prix toujours en hausse

La bataille des contrôleurs

Les commerçants de fruits et légumes, de même que les bouchers, n’affichent aucun optimisme et annoncent des courbes haussières pour les prochains jours.

Le deuxième Ramadhan en pleine pandémie de Covid-19 s'annonce avec moins d'acuité sur le volet sanitaire, mais présage de sérieuses inquiétudes sur le plan social. Les Algériens qui ne se sont pas encore remis des dommages socio-économiques générés par les mesures de restriction prises par les pouvoirs publics en réponse à la propagation du coronavirus, entrent de plein fouet dans la période consumériste par excellence, où les spéculateurs de tous bords s'autorisent des hausses de prix souvent inexpliquées. Si cette pratique n'est pas du tout nouvelle dans les habitudes de ces petits «délinquants» du commerce, il reste que cette année précisément, les Algériens donnent la nette impression d'avoir les nerfs à fleur de peau. La crise de l'huile de table renseigne sur un niveau de «nervosité sociale» sans précédent dans les annales des spéculations vécues par le marché local. Il était et il est d'ailleurs, toujours inadmissible dans l'idée que se font les Algériens du rôle de l'Etat, de devoir subir pareille pression sur un produit très largement disponible. La séquence de l'huile de table mal vécue par les citoyens n'est, en réalité, que l'écume des problèmes que vit la scène marchande nationale. Et pour cause, il n'est pas un produit qui ne soit pas concerné par une augmentation de prix subite et inexpliquée. Que cela intervienne à la veille d'une fête religieuse, comme de tradition, passe encore, mais que l'annonce d'un mois sacré sous pression de spéculateurs, c'est proprement inacceptable pour les Algériens qui n'omettent pas, dans leurs propos, de souligner la proximité de la pandémie qui a mis à genoux les franges les plus fragiles de la société. C'est dire que le Ramadhan 2021 n'est pas anodin et les services de l'Etat versés dans le contrôle et la répression des fraudes ont la très périlleuse mission de casser toute tentation spéculative de commerçants indélicats. Le travail des fonctionnaires du commerce et des services de sécurité ne sera certainement pas facile, en ce sens que l'inflation qui touche certains produits est de l'ordre des pratiques courantes et légales. En effet, comment expliquer aux citoyens que le prix de la viande, du poulet ou encore de la courgette est fonction de l'équation offre-demande? Mais il faut dire aussi, et les Algériens le savent très bien, que même dans ce genre de marchandises, il est des commerçants qui créent la pénurie pour réaliser un maximum de profit. La difficulté de la mission de contrôle dans un marché où la liberté des prix est consacrée sauf pour quelques produits subventionnés, suppose de véritables investigations pointues pour débusquer les spéculateurs.
Les coups de filet de la police et de la gendarmerie prouvent qu'un travail est fait dans ce sens, mais est-ce suffisant pour endiguer les pratiques illégales aux quatre coins du pays? Même si la mission paraît très difficile, voire impossible, les corps d'Etat chargés de «faire le ménage» dans le marché local devront la réussir absolument. Et pour cause, il ne servira pas à grand-chose que le gouvernement mette le paquet dans le déstockage d'immenses quantités de pomme de terre, de viandes blanches et rouges, si en bout de piste, la majorité des Algériens ne parvient pas à sentir une réelle amélioration lorsqu'ils font leur marché. Pour l'heure, à quelques heures de «la nuit du doute», la partie ne semble pas gagnée. Les échos qui nous parviennent de nombreuses wilayas font état d'une hausse généralisée des prix. Et même si les augmentations constatées ne frisent pas encore des niveaux scandaleux, il est clair que les signaux que donne le marché ne traduisent pas une quelconque stabilité à courte échéance. Les commerçants des fruits et légumes, de même que les bouchers n'affichent aucun optimisme et annoncent des courbes haussières pour les prochains jours. Cela coïncide avec la fameuse première semaine du Ramadhan où la mercuriale s'emballe. C'est la réponse des pouvoirs publics qui promettent généralement un retour à une stabilité des prix. Mais faut-il croire à cette promesse? Les brigades mixtes contrôleurs-policiers sont-elles déjà à pied d'oeuvre partout pour sanctionner les commerçants contrevenants? Les citoyens souhaitent une réponse positive à ces interrogations.

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