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La recherche d’une solution à la crise malienne est engagée

L’UA adopte le «plan Tebboune»

Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA soutient la proposition algérienne de médiation du président Tebboune, faite lors de la visite à Alger du MAE malien, Abdoulaye Diop.

En se penchant sur la crise ouverte entre le Mali et les pays membres de la Cédéao, lors de sa 1057e réunion tenue le 14 janvier dernier, le Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine a souligné, avec force, dans son communiqué final, son soutien ferme et résolu à la proposition algérienne de médiation que le président Tebboune a faite, durant la visite à Alger du ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop. On se souvient que l'Algérie a regretté les sanctions unilatérales de la Cédéao, explicitées dans le communiqué de la 60e Session ordinaire de l'Autorité des chefs d'état et de gouvernement de la Communauté économique des états de l'Afrique de l'Ouest, en date du 12 décembre, à Abuja (Nigeria) et dans le communiqué du 4e Sommet extraordinaire de cette même instance, en date du 9 janvier, à Accra (Ghana), dont elle estime qu'elles vont aggraver la situation sociale et économique déjà préjudiciable au peuple frère malien, tout en estimant que la décision des nouvelles autorités de conduire une transition sur quatre ou cinq ans n'est pas raisonnable et que le délai ne saurait aller au-delà de 14 à 16 mois, tout au plus.
De source autorisée, on sait que notre pays déplore, par ailleurs, le fait que la Cédéao ait recouru à ces sanctions sans même prendre le temps de consulter les pays voisins du Mali, dont l'Algérie qui suit avec une attention, permanente et soutenue, les évènements qui se déroulent à ses frontières dans la région sahélienne et, plus particulièrement, en ce qui concerne le République du Mali. Comme on sait aussi que les soubassements de la décision des pays d'Afrique de l'Ouest, dans cette affaire, obéissent à un agenda et des intérêts qui vont bien au-delà des seules préoccupations des peuples de la région, les sanctions infligées au Mali étant le résultat d'une approche en rupture avec les engagements de certains partenaires au sein du G5 Sahel. Non sans réaffirmer l'engagement indéfectible de l'Union africaine à respecter la souveraineté, l'unité et l'intégrité territoriale du Mali ainsi que sa solidarité, pleine et entière, «avec le peuple et le gouvernement du Mali», le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine en vertu de l'article 7 de son protocole, entend soutenir activement «tous les efforts visant à créer les conditions nécessaires» pour un retour à l'ordre constitutionnel et c'est sur cette base qu'il apporte son appui à la démarche de la diplomatie algérienne, telle qu'exprimée par le chef de l'état Abdelmadjid Tebboune et portée par-devant l'Union africaine et le CPS par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger Ramtane Lamamra. Assurant «prendre acte» des conclusions des Assises de la refondation, organisées à travers le pays par les autorités de la transition ainsi que des «recommandations importantes sur les mesures politiques, institutionnelles et sécuritaires vitales pour la paix et la stabilité du Mali», le CPS exhorte, d'une part, l'ensemble des parties prenantes maliennes à privilégier le dialogue et oeuvrer activement à la concrétisation de l'Accord de paix de 2015 issu du processus d'Alger et, d'autre part, il presse le Mali et la Cédéao de «s'engager ensemble dans cette initiative» algérienne qui constitue, ainsi que l'avait indiqué le président Tebboune, «la voie salutaire de la compréhension mutuelle» seule à même de permettre de traiter les points de divergence en suspens et de favoriser ainsi le retour du Mali à l'ordre constitutionnel dans un délai unanimement accepté.
On doit comprendre que cette importante déclaration du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine transcende les calculs et les manoeuvres étroites pour ne prendre en considération que les seuls intérêts majeurs du peuple malien, au moment où la situation sécuritaire accuse une nette aggravation qui nourrit, d'ailleurs, l'inquiétude et la préoccupation du CPS au point qu'il réclame, dans son communiqué, une réunion nécessaire pour une «prise de décision des signataires» de l'Accord d'Alger «afin de permettre des progrès globaux, notamment sur le désarmement, la démobilisation et l'intégration de 26 000 combattants dans les deux à trois prochaines années», selon les engagements du gouvernement malien. Déterminé à rester «activement saisi de la question» malienne dans son ensemble, le CPS a appelé la Commission de l'UA à apporter sa contribution à cet objectif de manière à favoriser un retour rapide à l'ordre constitutionnel au Mali, sachant que les crises qui secouent le continent sont autant de défis pour le prochain sommet des chefs d'état prévu début février à Addis-Abeba (éthiopie) et au cours duquel la question cruciale de la candidature de l'état sioniste comme membre observateur doit être tranchée. 

Les principaux paragraphes du communiqué du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine

Paragraphe 7:
Le CPS se félicite de la proposition faite par la République Algérienne Démocratique et Populaire d'accompagner la République du Mali et la Cédéao sur la voie salutaire de la compréhension mutuelle et lance un appel aux autorités de la transition au Mali et à la Cédéao pour qu'ils s'engagent ensemble dans cette initiative afin de traiter les points de divergence en suspens en vue de faciliter le retour du Mali à l'ordre constitutionnel dans un délai approprié et réalisable, ne dépassant pas 16 mois.

Paragraphe 8:
Dans ce contexte, indique que la mise en oeuvre des dispositions pertinentes des communiqués de la Cédéao susmentionnées sera examinée par le CPS en liaison avec le résultat des efforts à déployer par l'Algérie, conformément au paragraphe 7 ci-après.

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