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Conseil des ministres

L'industrie sinistrée aux oubliettes?

Le Conseil des ministres a revu les conditions d'importation, mais celles qui concernent la fabrication, qu'en est-il?

Simplification et allègement des procédures pour l'importation de véhicules neufs, accélération de la cadence de création des écoles supérieures, un intérêt soutenu pour les sourds-muets et les autistes, le Conseil des ministres, tenu avant-hier, sous la présidence du chef de l'Etat, a réparé une grave erreur et dégagé des perspectives intéressantes quant à la prise en charge réelle de la ressource humaine nationale. Sur la question des importations de véhicules neufs, la révision des dispositions contenues dans le cahier des charges établi en juillet 2020 devenait plus que nécessaire, en raison d'abord de la lourdeur bureaucratique, mais également par les dizaines de milliers d'emplois potentiels qui, au final, n'ont toujours pas été créés. Le marché de l'automobile neuve est certes, une «pompe à devise» comme le qualifie l'ensemble des observateurs, mais c'est également une réelle opportunité pour la création d'emplois.
Toute l'année 2020 aura été blanche dans ce domaine. Et plus encore, dans toute l'industrie nationale, le bilan est plus que négatif. Le Conseil des ministres a revu les conditions d'importation, mais celles qui concernent la fabrication, qu'en est-il? Faut-il rappeler à ce propos que plusieurs dossiers d'investissement dans l'industrie mécanique pourrissent actuellement dans les tiroirs de la Commission technique du ministère de l'Industrie?
Là aussi, ce sont des milliers d'emplois qui auraient pu être créés et qui ne l'ont pas été. Et plus encore, dans l'électronique, l'électroménager, c'est le même dilemme. Cela pour dire qu'en revoyant le cahier des charges relatif à l'importation de véhicules, l'Exécutif ne fait qu'effleurer le gâchis industriel de l'année dernière.
Cela pour l'industrie qui a véritablement besoin d'un coup de fouet salutaire. Pour le reste des points à l'ordre du jour du Conseil des ministres, l'on aura constaté le souci du chef de l'Etat de ne pas rester dans la superficialité de la gouvernance. En insistant lourdement sur le process de création de grandes écoles, le président Tebboune ne fait rien d'autre qu'amener l'Algérie à semer une «graine d'intelligence» qui donnera dans un futur plus ou moins proche des cadres compétents, à même de révolutionner la gouvernance, tant administrative qu'économique.
Cette vision prospective qui renvoie à un investissement dans l'homme prioritairement, ne pourrait être que bénéfique pour le pays, même si au stade actuel, l'Algérie ne profite pas totalement de la matière grise produite dans nos universités et écoles supérieures, tant il est vrai que l'archaïsme des systèmes actuels de gestion favorise la bureaucratie et la médiocrité. Pour que cela change, il faut d'abord changer les hommes, semble dire le chef de l'Etat.
Il y a ce souci de donner à l'Etat des cadres bien formés, mais il y a aussi, dans la démarche présidentielle, une détermination à ne laisser personne sur le bas côté de la route. L'instruction donnée au ministre de la Santé sur la prise en charge de l'autisme retient l'attention des observateurs. En effet, ce genre de maladie est aujourd'hui assez mal géré en Algérie. De même, d'ailleurs que les autres handicaps. Et l'insistance d'ouvrir une école dédiée à la formation des enseignants spécialisés dans l'éducation des sourds-muets illustre, si besoin, la volonté présidentielle de donner à l'Etat un rôle de protecteur à tout point de vue. Cette approche qui, soit dit en passant, a inspiré la lutte contre les zones d'ombre, permet d'entrevoir une possibilité d'avoir une société homogène avec un minimum de disparités sociales.

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