Limitation de la déclaration de devises à 7 500 euros par an
L’impact d’une décision
La lutte contre les circuits de l’informel et la fuite des devises se présente comme une condition incontournable.
En réponse à la solution inextricable engendrée par le marché noir des devises, et son impact sur l'économie nationale et la stabilité de la monnaie, l'État a récemment mis en place une limitation claire et fixe des montants de devises autorisés à sortir du territoire national. Désormais, les voyageurs auront le droit à un maximum de 7500 euros par an, et non pas à chaque voyage comme cela était le cas jusque-là. Les préjudices financiers et la désorganisation du marché de la consommation ont considérablement contribué au développement des circuits parallèles de circulation de la devise ce qui a aggravé les pertes de la valeur de la monnaie nationale. C'est ce qui renseigne sur l'importance des effets hautement néfastes sur la concrétisation des programmes de développement. Autrement dit, la limitation des montants de devises à sortir, ne se présente pas uniquement sous la forme d'une restriction pour réguler les flux et lutter contre la fuite des capitaux, elle véhicule en profondeur, un soutien plus important à la nouvelle politique économique, qui vise à édifier de vrais socles pour la croissance et le développement. Ces derniers s'articulent en premier lieu autour de la mise en place de systèmes financiers solides à même de porter à bras-le- corps des directions et les orientations économiques retenues par l'État.
Du même ordre, ce réajustement important vise à éradiquer les stigmates des anciennes pratiques, où l'impunité et l'opacité se sont hissées au rang de mode de fonctionnement. Car il faut dire que ces dernières années, les actions de réformes de régulation et de restructuration des secteurs économiques et des institutions de l'État ont abouti à un redressement inédit de la situation économique.
Les avancées et les résultats réalisés sur plusieurs plans stratégiques témoignent d'une transition économique qui se base sur la performance des systèmes de gestion et sur leur transparence.
L'objectif étant d'atteindre des équilibres financiers qui accompagnent l'émergence de la nouvelle dynamique économique. À ce titre, la mesure prise par la Banque d'Algérie limitant le montant des devises à 7500 euros par an, intervient dans un contexte économique particulièrement axé sur la résilience financière. Dans ce sens, les actions de réforme du système financier et bancaire montrent clairement l'importance de la stabilité des paramètres financiers de l'économie nationale. Ces derniers se sont articulés autour de la mise en oeuvre de nouvelles politiques qui visent la diversification des ressources, et leurs affectations dans le développement de l'investissement.
Aussi, la lutte contre les circuits de l'informel et la fuite des devises se présente comme la condition incontournable pour atteindre ces objectifs. De même importance, l'éradication des circuits d'importation illégale des produits de consommation, intervient dans le sens de la régulation du marché, et de la préservation du pouvoir d'achat des citoyens. Il va sans dire que la restriction des montants de devises à transporter à l'étranger, se présente comme une mesure chirurgicale, dont la portée outrepasse la seule éradication des réseaux de l'informel. Elle véhicule la détermination de l'Etat à agir sur les axes névralgiques, susceptibles de porter atteinte à l'image et à l'intégrité de l'économie nationale.