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Fin du bras de fer entre les robes noires et les magistrats

L'avocat incarcéré mis en liberté provisoire

L'instruction de son dossier poursuivra son cours au tribunal de Larbaâ.

La chambre d'accusation près la cour de Blida a rendu, hier, son verdict sur la demande de liberté provisoire présentée par la défense de l'avocat, par lequel la désertion des audiences est constatée ces deux derniers jours. Cet avocat qui exerce au tribunal de Larbaâ a été libéré sous la pression de ses collègues. Toutefois, l'instruction de son dossier poursuivra son cours au tribunal de Larbaâ. Sous l'effet de leur triomphe contre les magistrats, les avocats de Blida ont repris, hier, à leur compte les slogans du Hirak à l'intérieur de l'enceinte de la cour de Blida: « Goulou lssaâd Mabrouk navigui carte chifa, gouloulou Sid Ahmed khredj w rana labasse... (dites à Issaâd Mebrouk de se faire établir une carte chifa, dites-lui que Sid Ahmed est libéré et nous allons bien...)», ont-ils scandé à tue-tête. Le président du SNM a écrit sur sa page facebook «Le placement sous mandat de dépôt a été ordonné par le juge d'instruction, qui est souverain. La mise en délibéré du verdict, sur la demande de libération provisoire et puis la libération, sont des décisions prises en toute souveraineté par la chambre d'accusation». «Il y a une différence entre ceux qui se hissent sur la tribune pour ordonner et prendre des décisions et ceux qui ont le rôle d'en faire la demande et de plaider...», a-t-il dit à l'adresse de ce qu'il appelle «une catégorie ayant fait intrusion dans le métier d'avocat». «Les libertés et les droits des personnes sont protégés par la conscience et le respect de la lettre et de l'esprit de la loi, et l'indépendance de la justice ne doit pas se faire au détriment des justiciables quelles que soient les parties», a-t-il poursuivi. Il convient de souligner que cet avocat de Larbaâ a été mis sous mandat de dépôt, mais libéré sous pression. Cette affaire risque d'avoir des antécédents judiciaires «graves», indique-t-on. Cela est d'autant plus vrai que la libération de cet avocat n'obéit pas au droit, mais à «une injonction extérieure, afin d'apaiser la situation prévalant au niveau de plusieurs cours et tribunaux, notamment au Centre du pays», soutient-on encore. Les tribunaux criminels, à travers différentes cours de justice, ont été contraints de reporter les procès programmés pour les audiences des 23 et 24 février, dans le cadre de l'actuelle session criminelle. Cette affaire, qui a éclaté suite au placement de l' avocat Sid-Ahmed Ouragh sous mandat de dépôt, par la juge d'instruction près le tribunal de Larbaâ, une décision confirmée par la chambre d'accusation près la cour de Blida, a suscité un bras de fer entre le bâtonnât de Blida et le Syndicat national des magistrats (SNM). Ses collègues, qui avaient crié au règlement de comptes, ont décidé de déserter les audiences, en guise de solidarité. Plusieurs bâtonnats ont emboîté le pas à celui de Blida qui a observé un arrêt de travail, depuis mercredi dernier. Dans son dernier communiqué en date, le SNM a dénoncé un «comportement irresponsable dû au manque d'expérience et de clairvoyance et appelé à l'intervention du ministère de la Justice pour protéger les juges du tribunal de Larbaâ et de la chambre d'accusation de la cour de Blida.

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