L’avenir de l’Afrique en question

La Mauritanie à l'écoute de la jeunesse africaine. Nouakchott a arbitré une Conférence continentale sur l'éducation, la jeunesse et l'employabilité. Ce grand rendez-vous, qui a réuni des chefs d'État africains, des ministres, des experts et des partenaires internationaux, s'est imposé comme un moment clé pour réfléchir au futur du continent. Sous le haut patronage de Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, président de la Mauritanie et président en exercice de l'Union africaine (UA), la conférence a rassemblé une trentaine de délégations provenant de 26 États membres de l'UA. Parmi les personnalités présentes, Abdelmadjid Tebboune, président de l'Algérie, Paul Kagame, président du Rwanda, Bassirou Diomaye Faye, président du Sénégal, ainsi que Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'UA. En collaboration avec l'Unicef, cette rencontre a également, impliqué des acteurs internationaux soucieux de relever les défis éducatifs du continent. Pendant deux jours, les discussions ont exploré des problématiques cruciales telles que l'inadéquation entre les systèmes éducatifs et le marché du travail, l'impact de la révolution numérique sur l'éducation et les mutations économiques mondiales. Les participants ont insisté sur la nécessité de faire de l'éducation un levier stratégique pour garantir le développement durable et la prospérité en Afrique. Cette conférence a permis de réévaluer les progrès réalisés dans la mise en oeuvre des engagements internationaux, notamment le quatrième Objectif de Développement Durable (ODD) des Nations unies et la Stratégie continentale de l'éducation pour l'Afrique. Elle a également mis en lumière des initiatives réussies, des solutions innovantes et des approches durables, tout en soulignant l'importance de mobiliser des ressources et de développer des mécanismes de financement adaptés. Les intervenants ont appelé à une transformation profonde des systèmes éducatifs africains. Il s'agit de bâtir des modèles inclusifs et équitables, intégrant les avancées technologiques et répondant aux exigences d'une économie mondiale en constante évolution. Parmi les pistes proposées figurent la réforme des curricula, le renforcement des compétences dans les sciences et technologies, le développement de l'enseignement technique et professionnel, ainsi que l'amélioration des résultats d'apprentissage. La gouvernance éducative a également été au centre des débats, avec une volonté affirmée de promouvoir l'égalité et d'assurer à chaque Africain un droit à l'éducation tout au long de sa vie. Cette démarche vise à doter la jeunesse africaine des compétences du XXI? siècle, essentielles pour s'adapter aux transformations économiques et sociétales. Cette conférence, véritable plateforme de réflexion et d'action, marque une étape importante dans la quête d'un avenir où l'éducation sera le pilier du progrès africain. Elle témoigne d'une prise de conscience collective des enjeux et de l'urgence d'agir pour répondre aux aspirations des populations du continent. L'objectif ultime? Préparer la jeunesse africaine à relever les défis de demain...