Environnement
L’Algérien «produit» 23 millions de tonnes de déchets
C’est effarant ! Ce sont quelque 23 millions de tonnes de déchets qui sont déposés dans les lieux publics à l’échelle nationale. Les délits relevés ont atteint des niveaux qui dépassent l’entendement. L’action de la Gendarmerie nationale (GN) relative à la gestion des déchets représentent 55% du nombre global des affaires traitées. Les plus répandues concernent le dépôt de déchets dans des lieux publics suivis de ceux liés à l’urbanisme avec un taux de 27% et, enfin, ceux ayant trait à la protection de l’environnement et au système forestier avec 11%. Le tissu industriel en Algérie génère annuellement plus de 325 000 tonnes de déchets tous types confondus, estime-t-on. Près de 50% de ces volumes peuvent être recyclés au sein même des unités industrielles. Des volumes difficilement quantifiables, sont déversés de façon anarchique le long des routes du pays. Le déversement des eaux usées sur la voie publique est devenu « normal ». Le manque de civisme est « tuant ». Les citoyens ne prennent pas la peine d’évacuer les détritus vers les endroits spécialement aménagés à cet effet. Le bilan de la police et des services de protection de l’environnement n’a de cesse de faire état de la hausse des cas de déversement anarchique des eaux usées, souvent sur la voie publique à Alger et partout ailleurs dans le pays. En prévision de l’assainissement « progressif » de l’environnement, la ministre de l’Environnement avait annoncé à l’époque la mise en place d’un « numéro vert » destiné au signalement, ainsi qu’à la lutte contre les infractions et les atteintes à l’environnement.