Ivan Nalitch, chef de la mission économique russe, à L’Expression
«L’Algérie dispose d’importants atouts»
Ivan Nalitch est le chef de la mission économique russe en Algérie. Très actif et à l'écoute du monde des affaires en Algérie, mais aussi en Russie, il multiplie les occasions de rencontres et de prospection, en vue de consolider les chances de partenariats entre les entreprises russes et leurs homologues algériennes. Il nous livre sur ces colonnes les détails de sa feuille de route en Algérie.
L'Expression: Vous organisez cette visite des sociétés russes en Algérie, dans le cadre des échanges conclus entre les deux pays. Parlez-nous de cette mission économique russe en Algérie?
Ivan Nalitch: Donc voilà, c'est une mission d'affaires que nous avons organisée, conjointement, avec d'autres institutions internationales russes et algériennes. Une mission économique et d'affaires qui comprend plus de 14 sociétés russes, en visite en Algérie. parallèlement, nous avons une centaine de sociétés algériennes. Notre objectif étant d'aboutir, au bout de deux jours de B2B et de négociations directes entre les sociétés des deux pays, à des résultats et à des accords concrets de partenariats des deux côtés. Les séances et discussions de B2B permettront aux entreprises algériennes et russes, de voir les opportunités d'affaires, selon leurs domaines d'activités, notamment dans les IT et matériaux de construction. On espère que cela pourra contribuer à rehausser le volume des échanges entre nos deux pays et à l'augmentation des opportunités d'affaires.
Cela concorde avec l'accord stratégique passé entre l'Algérie et la Russie...
Oui, bien sûr. Cela va contribuer, à coups sûrs, au développement des relations, surtout avec la visite de Monsieur le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en Russie en 2023. Bien sûr, nous travaillons suivant cette logique et nous oeuvrons à développer davantage, les relations bilatérales et la coopération économique entre nos deux pays.
Le Forum économique mondial de Saint-Pétersbourg travaille, également,dans le même sens. Quelle est la différence en vos missions?
En fait, le Spef est événement d'envergure mondiale. C'est un événement politique de grande portée, qui implique une dimension différente, qui comprend la présence d'hommes politiques, de dirigeants de pays étrangers, etc. Nous, nous sommes une mission purement économique. C'est un événement assez restreint, bien sûr puisque c'est impossible de prendre en charge une centaine d'entreprises de la Russie.
Comment voyez-vous l'investissement en Algérie et le climat des affaires. Est-ce qu'il est facile d'investir en Algérie?
En fait, il y a toujours des contraintes dans l'acte d'investir. Seulement, la loi sur l'investissement de 2022 est bien connue, ses avantages sont bien connus et l'Algérie reste un pays qui dispose d'atouts importants. Géographiquement, l'Algérie est très bien positionnée. Elle a des accords de libre-échange avec de nombreux pays, y compris la zone ZLlecaf qui devra être inchallah opérationnelle prochainement et dans les années à venir. Nous essayons, en tout cas, de transmettre toutes ces informations aux hommes d'affaires russes, dans l'espoir de multiplier les chances de partenariats et pour que les sociétés russes, prennent en ligne de compte les possibilités et les opportunités de partenariats avec les entreprises algériennes.
On croit savoir que la Russie a mis au point des mesures d'incitation au profit des entreprises russes intéressées par l'investissement à l'étranger?
En fait, ce sont des mesures de l'État russe en faveur du développement des exportations, plutôt. C'est comme l'État lgérien qui a édicté des mesures pour booster les exportations et encourager les entreprises russes à développer davantage le potentiel de l'export. Il y a dans ce sens plusieurs mesures, comme les aides aux participations dans les expositions et autres manifestations internationales.