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Révision de la loi organique relative au régime électoral

L’abolition des privilèges

La parole revient au citoyen. La place dans une liste électorale n’est plus un privilège.

«Le nouveau mode est un mode de scrutin à la représentation proportionnelle avec vote préférentiel sur une liste ouverte sans panachage», a affirmé le professeur Walid Laggoune, membre de la Commission nationale chargée de la révision de la loi organique relative au régime électoral Intervenant, hier, sur les ondes de la Radio nationale, Walid Laggoune a souligné que l'une des réformes fondamentales dans le projet de loi a trait au changement du mode de scrutin. «Toute la loi et toutes les modifications s'ordonnent autour du nouveau mode de scrutin qui a été établi» a-t-il indiqué. En fait, l'ancien mode était un scrutin de liste fermé et hiérarchisé dans lequel le lecteur ne pouvait avoir de choix que pour la liste, de parti ou indépendante. «Ce qui a donné lieu à des effets extrêmement négatifs comme l'achat des voix et surtout l'argent sale utilisé dans les campagnes électorales», a-t-il défendu. Et d'expliquer que ce nouveau mode de scrutin est «un mode à la représentation proportionnelle avec vote préférentiel sur une liste ouverte». Aussi, «il n'y a plus de hiérarchisation, il n'y a plus de tête de liste, l'électeur est libre de choisir le candidat qu'il préfère» a-t-il précisé. Selon, le membre de la commission, «il n y aura plus de place aux mauvaises pratiques, notamment l'achat des voix et des places». Des amendements à même de permettre, selon Walid Laggoune, l'émergence d'élites qu'elles soient locales ou nationales, contrairement à l'ancien mode de scrutin avec des listes fermées. Pour Walid Laggoune, les différents changements qu'apporte la nouvelle loi visent, également, à permettre une crédibilité du scrutin puisqu' «elle assure un meilleur contrôle des opérations électorales, surtout leur financement et encourage les jeunes à participer à la vie politique». Concernant le financement des campagnes électorales, l'invité de la Rédaction a réitéré le fait que les dons provenant des personnes morales ou de l'étranger «sont strictement interdits», en précisant qu'un seuil de dépenses est fixé aussi bien pour les candidats que pour les partis. Dans ce cadre, Walid Laggoune a rappelé que «tout candidat est tenu d'ouvrir un compte de campagne et de désigner un trésorier, qui est l'ordinateur des dépenses de la campagne». Pour ce faire, il est prévu la création, auprès de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), d'une commission de contrôle des finances. Une commission devant être composée d'un magistrat désigné par la Cour suprême, un magistrat désigné par le Conseil d'Etat, un magistrat désigné par la Cour des comptes, un représentant de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption et un représentant du ministère des Finances. Des mesures devant séparer, effectivement, l'argent, de la vie politique. «Cette commission est seule habilitée à se prononcer sur les dépenses de campagne», a plaidé Walid Laggoune. Abordant les dispositions visant à encourager les jeunes à participer à la vie politique, Walid Laggoune a insisté sur le fait que conformément à l'avant-projet de loi, «l'ensemble des listes doit contenir obligatoirement un tiers des jeunes de moins de 35 ans». Néanmoins, il a tenu à préciser que le diplôme universitaire n'est plus une obligation, quand bien même il serait souhaitable compte tenu de l'importance et de la valeur des lois qui seront adoptées par l'Assemblée populaire nationale. Selon Walid Laggoune « le fait ne pas exiger un diplôme universitaire répond au souci de permettre une large représentation de la société au niveau des conseils élus».

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