ABDALLAH DJABALLAH
«Islah sera une force mobilisatrice»
Cette précision émane du président du Mouvement pour le renouveau national, Abdallah Djaballah, hier, lors d´une rencontre animée au club du Moudjahid en présence des élus du parti. Une fraude qui a servi «certains partis de l´administration qui se sont mis au ser-vice du pouvoir pour tirer des dividendes du fait qu´ils n´ont aucun ancrage populaire», a ajouté l´orateur. Pour Abdallah Djaballah «le mouvement Islah ne doit pas être un fonds de commerce pour ses militants mais une force de changement dont l´objectif demeure la prise du pouvoir en dépit de toutes les entraves que peut rencontrer le mouvement dans sa longue marche», a-t-il rappelé.
Une précision de taille qui laisse entrevoir que le parti est fin prêt pour aborder dans la sérénité les prochaines échéances.
D´ailleurs, l´orateur a mis à profit cette rencontre pour mettre du baume dans le coeur des présents en déclarant que l´opération de renouvellement débutée au mois de février 2003 commence à porter ses fruits du fait que le nombre d´adhérents a atteint presque le chiffre de 200.000 personnes. Ce chiffre, loin d´être anodin, laisse supposer que Djaballah peut largement atteindre le quota exigé par la loi pour se porter candidat à la prochaine présidentielle.
Un objectif qui reste dans la vision du président du mouvement comme il l´avait précisé dans son allocution.
Pour ce faire, Abdallah Djaballah a précisé qu´un tel objectif est conditionné par certaines garanties que l´Etat doit offrir pour retrouver une certaine crédibilité malmenée ces derniers temps.
La seconde question abordée par le chef de file de la mouvance islamiste a trait aux élections sénatoriales qui auront lieu le 4 janvier prochain.
A ce sujet, Djaballah a tenu à exhorter ses élus à persévérer dans la même démarche pour restituer au parlement «son pouvoir législatif réel au lieu d´être une simple fonction législative». Une fonction imposée par le pouvoir exécutif, selon l´orateur.
D´ailleurs, il se félicite que son mouvement soit le premier à introduire les amendements dans la loi électorale «après avoir constaté des défaillances mises à profit par certains pour frauder».
Afin que de telles manoeuvres ne se reproduisent plus, le président du mouvement a révélé que son parti est en train de sceller des alliances avec d´autres partis pour «peser de tout leur poids afin que l´administration ne soit pas utilisée pour assouvir des appétits de pouvoir» en rendant aux institutions leurs prérogatives initiales.