Évocation
Il y a 4 ans, disparaissait Chérif Zennadi

Parce que le défunt moudjahid Chérif Zennadi était un fervent lecteur d’El Moudjahid et L’Expression, nous nous faisons le devoir d’évoquer en ce mois de février 2024, les moments forts, du regretté Chérif Zennadi, décédé le 8 février 2020 à l’hôpital militaire d’Ain Nàadja (Alger).
Le célèbre cinéaste René Vauthier, ami de l’Algérie, disait de lui, sans complaisance :
« J’ai connu le jeune Zennadi ce brave et fougueux combattant, au début de 1955, c’est-à-dire à l’aube du déclenchement de la révolution algérienne ! », avant d’ajouter, l’œil vif : « . . . Et je suis tombé, quand je suis entré en Algérie sur un petit boyscout musulman qui s’appelait Chérif Zennadi. Cet ancien très jeune scout était un lieutenant de 22 ans, et c’est avec lui que j’ai commencé à travailler pour l’ALN et pour la révolution algérienne... »
Ainsi, s’exprimait le défunt et ami de l’Algérie, le cinéaste René Vautier qui était là, au bon endroit, lors du déraillement du train, sous le commandement de Chérif Zennadi, dans les environs de la mine de BouKhadra (Tébessa).
D’ailleurs, le vaillant René Vautier connut les représailles de son pays, la France, pour sa sympathie envers l’Algérie combattante.
Le moudjahid et officier combattant de l’Armée de Libération nationale (ALN), Chérif Zennadi, est mort un samedi. Ce qu’il faut retenir de ce jeune blond fougueux, loyal et digne fils de l’Algérie combattante, c’est le fait de s’être retiré volontairement de la vie militaire, et un peu plus tard, civile, pour se consacrer uniquement à sa famille, loin des coulisses du pouvoir, des intrigues et autres complots inutiles qui ne servaient pas le pays débarrassé du colonialisme et de ses traces.
Le destin a voulu qu’il tire sa révérence un 8 février, et que le 40e jour de sa disparition, fut un 19 mars ! Deux dates symboles dans l’histoire de l’Algérie contemporaine. Ainsi aura été feu, le capitaine Chérif Zennadi, le fidèle combattant pour la liberté de l’Algérie, qui a vécu simplement dans son unique appartement de la cité des Moudjahidine de Baïnem (Alger), s’attardant à inculquer à ses enfants l’amour du pays, en racontant les moments sombres, avant le 1er Novembre 1954, du peuple algérien qui se rendit compte que ce qui a été pris par la force, ne doit être repris que par la force ! Cette évocation l’aura été pour un hommage appuyé au grand et discret Chérif Zennadi, qui a été moudjahid de la première heure, en janvier 1955, à l’âge de 22 ans. Il nous a quittés à l’âge de 87 ans. Puisse Allah accueillir Chérif Zennadi, en Son Vaste Eden. À Allah nous appartenons, à Lui, nous retournons.