L'Expression

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Les «cafés» d'antan disparaissent l'un après l'autre

Il fut un temps...

Après l'appellation «barbaresque» usitée à l'époque par les Européens, ils devinrent les «cafés maures».

Pour certains, comme pour d'autres, le temps du farniente vient avec le printemps. Bien que la fragrance des printemps passés ne soit plus au rendez-vous, il y a des «purs» qui la recherchent, ne serait-ce qu'à travers des souvenirs bien ancrés chez les anciens comme déguster un café dit «turc» dans un vrai «café maure» de l'époque.
Avant d'être un espace de sociabilité, le café maure est un produit «historique du langage» écrit l'historien, juriste, professeur et maître de conférences, Omar Carlier qui avait analysé cette dimension culturelle dans un écrit «».
Le terme «maure» désignait cette partie de la population qui est issue du brassage des autochtones citadins, avec la venue des Andalous d'Espagne, après la «Reconquista».
En 1830, l'occupation française a accaparé les derniers bastions ottomans en Algérie, mais le «café» tel qu'aménagé par les hommes du Dey est resté tel quel, du moins sa façon d'exister. Sont restés avec lui «son espace, ses fonctions et ses usagers préférentiels ou typiques» et le «café barbaresque» est devenu ainsi, au fil du temps, le «café maure», note l'auteur. À Alger, les cafés et les lieux de leur implantation sont restés «vivaces». D'aucuns les connaissent et certains les ont même fréquentés.
Les natifs de la Médina, en l'occurrence la «Casbah d'Alger», se souviennent, en fonction de leur âge, des particularités de ces endroits «mythiques» pour nombre d'entre - eux. En effet, qui donc n'a jamais entendu parler, par exemple, de «Kahwet l'aâriche» nichée à l'époque sous une treille généreuse, d'où son nom, située en contre-bas de «Bab Djedid» à l'extrême - sud-est de la vielle ville dont témoignent encore quelques vestiges du rempart-est de la Casbah qui clôturait la Médina et qui fut affublé, par l'occupant, du nom de «rempart Médée».
Mitoyen presque, de la rue qui mène vers le cimetière des deux princesses rue N'fissa, qui se suicidèrent l'une après l'autre, pour l'amour du même homme. C'était un café «maure» où se réunissaient, au crépuscule, les adeptes du thé à la menthe aux relents de fantasmes ou ceux qui venaient déguster leur café «turc» en fin d'après-midi, pour se «remonter» après une dure journée de labeur souvent dépensée au port à charger ou décharger les marchandises des paquebots.
D'autres se souviendront du café «Tlemçani», surplombant la «Pêcherie» connue aujourd'hui pour ses restaurants spécialisés dans les plats de poisson. Ce café relativement «récent», trône, avec une vue superbe sur une partie de la baie et sur le port.
Il est très fréquenté par les anciens marins et pêcheurs, tout comme les anciens «Casbadji» qui habitent, aujourd'hui loin de leurs fiefs, crise du logement oblige, et qui s'y rendent assidûment, afin de se «ressourcer» quelque peu.

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