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Brahim Mouhouche, professeur à L'ESA

«Il faut un pacte pour l'Eau»

Cet expert plaide pour un pacte de l'eau et un accès équitable aux ressources hydriques mais en faisant payer cette ressource aux industriels.

Face au stress hydrique, le dessalement de l'eau de mer devient une solution incontournable, affirme le membre du Haut Conseil scientifique et professeur à l'École supérieure d'agronomie, Brahim Mouhouche. «L'eau se fait rare, l'Algérie est un pays à fort stress hydrique. Elle doit copier les procédés que déploient des pays qui sont en situation de sécheresse, à l'instar de l'Arabie saoudite», explique Brahim Mouhouche qui rappelle que le royaume saoudien recourt, depuis 45 ans, à l'eau de mer pour s'alimenter en eau potable. «Et ça marche à merveille!», commente-t-il.
Cet expert qui salue la décision du président de la République portant installation de l'Agence nationale de dessalement de l'eau de mer. Cette agence, rappelons-le, aura comme missions, notamment de réaliser des stations de dessalement de l'eau de mer, et d'en assurer la gestion et la maintenance, de superviser les études stratégiques en matière de dessalement de l'eau et de mettre l'eau produite au niveau des stations de dessalement, à la disposition des organismes chargés de la distribution de l'eau. Notant que la sécurité alimentaire est tributaire de la sécurité hydrique, Brahim Mouhouche, et à la faveur de son intervention sur les ondes de la Radio nationale Alger chaîne 3, appelle à la rationalisation de la consommation de l'eau. Rebondissant sur l'exemple de l'Arabie saoudite qui a réussi grâce à la technique de désalinisation à assurer sa sécurité hydrique, il soutient que l'Algérie peut très bien réussir dans cette démarche d'autant qu'elle dispose déjà d'une expérience non négligeable.
«Il y a 15 ans de cela, le dessalement de l'eau de mer nous était inconnu, et voilà qu'aujourd'hui, 17%, soit 6 millions, d'Algériens bénéficient de l'eau fournie par les stations de dessalement, grâce à une production de 2,6 millions de m3 par jour». Avec la mise en service des nouvelles stations annoncées par les pouvoirs publics, l'alimentation en eau potable sera assurée à hauteur de 70%. Indique-t-il en insistant, toutefois, sur la nécessité de préserver cette ressource et de la consacrer, exclusivement, à l'alimentation des ménages du fait de la cherté de l'entretien des stations de dessalement. La consommation en eau potable (AEP) représente seulement 0,7%, tandis que les secteurs industriel et agricole consomment près de 85% de cette ressource, précise le professeur en appelant à recourir à d'autres alternatives pour l'irrigation. Alors qu'il préconise «Un pacte pour l'eau» dont il faudra rationaliser la consommation, notamment en faisant payer les industriels, il recommande «d'utiliser toutes les ressources pour irriguer les terres agricoles lesquelles engloutissent le gros de nos potentialités», et d'ajouter: «Il faut irriguer plus mais en usant de procédés ingénieux comme le système du goutte à goutte, l'irrigation par aspersion...

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