L'Expression

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Des voix s'élèvent à Béjaia sur les générateurs d'oxygène

«Il faut situer les responsabilités»

Pour des citoyens « il s'agit de non-assistance aux citoyens en danger». Un gros dossier en marche et des têtes risquent de tomber à Béjaïa!

Faut-il passer sous silence le grave déficit d'oxygène dans nos hôpitaux? Faut-il vite oublier et mettre un mouchoir sur une affaire qui a engendré la mort de citoyens algériens? À Béjaïa des voix s'élèvent demandant aux autorités d'ouvrir des enquête sur les circonstances ayant engendré ce drame national et des têtes doivent tomber si l'on veut que de pareilles situations ne se reproduisent plus dans notre pays. En premier lieu, il faut situer la responsabilité des autorités locales. À Béjaïa, comme c'est le cas certainement dans d'autres localités du pays, les cris de détresse, les alertes et les appels au secours ne cessent de faire écho aux quatre coins de la wilaya. En dépit de la prédisposition des industriels et des bienfaiteurs d'ici et d'ailleurs, et même des institutions étatiques et des élus, pour venir en aide aux citoyens à travers les structures sanitaires, rien n'y fait. Pourquoi? car hélas, la questions ne se ne se limite pas aux moyens financiers. Le problème est lié d'abord et avant tout à la disponibilité du matériel en question, notamment les générateurs d'oxygène et les extracteurs d'oxygène. La question cruciale est: pourquoi sommes-nous arrivés à cette situation? Gérer c'est aussi et surtout prévoir. C'est cette précieuse qualité qui, cruellement, fait défaut chez nos décideurs. Ils n'ont pas cette capacité de prévoir et d'anticiper sur les événements. Il est inconcevable d'arriver à une rupture d'oxygène dans nos hôpitaux après deux ans de gestion- plutôt de non-gestion- de la pandémie
Pourtant, ce ne sont pas des situations alarmantes identiques à la notre aujourd'hui qu'ont vécu des nations aux structures sanitaires plus solides. Plusieurs pays développés ont difficilement fait face à cette situation, sans pour autant inspirer nos autorités. À qui la faute? L'exemple aujourd'hui nous vient de cette ville millénaire, Béjaïa qu suffoque par l'inconséquence de ses autorités locales. L'exemple serait valable pour l'ensemble des willayas ayant souffert de ce manque d'oxygène. Le wali de Béjaïa a-t-il fourvoyé, a-t-il manqué d'informations? n'a-t-il pas été suffisamment alerté, sensibilisé? Les alertes, les demandes d'audience, les cris de détresse des élus, pourtant majoritaire à l'APC de Béjaïa, n'ont pas trouvé d'écho chez lui. En date du 21 avril dernier, une partie des élus locaux de l'APC a voulu faire proposer un générateur d'oxygène à l'assemblée programmée pour faire adopter le budget primitif 2021. La suite est connue de tout le monde. On a empêché un élu d'accéder à l'APC pour ne pas donner la majorité à l'opposition. Le wali a été saisi de même que les autorités compétentes. Malheureusement au lieu de revenir à la légalité, ce fut le contraire qui a été adopté par la daïra et la wilaya. « Nous payons, aujourd'hui, rubis sur l'ongle les inconséquences de ces personnes irresponsables à qui on ne demandait pas d'anticiper, mais d'avoir un Smig d'écoute au lieu de s'adonner à tout genre de dépassement au nom de la République», s'indigne Nordine Djoulane, un élu de cette majorité à l'APC de Béjaïa. Le choc a été terrible chez les citoyens et on croit savoir que «des parents de victimes du manque d'oxygène» sont sur le point de s'organiser pour porter l'affaire en justice pour situer les responsabilités. Pour ces citoyens « il s'agit de non assistance aux citoyens en danger». Un gros dossier en marche et des têtes risquent de tomber à Béjaïa! l'Algérie nouvelle, tant espérée, même engagée et décidée en haut lieu, risque de se voir sabordée pour les vieux réflexes.

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