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8 personnes meurent asphyxiées dans une station d’épuration

Horrible drame à Béjaïa

Un malheur n’arrive jamais seul. Après l’épreuve du séisme, Béjaïa subit un autre choc et voit huit de ses enfants partir pour l’au-delà, dans un drame qui ne devrait pas arriver si des mesures sécuritaires étaient de mise.

La ville de Béjaïa ne s'est pas encore remise de la dernière catastrophe naturelle, qui a ébranlé des milliers de maisons, voilà qu'un nouveau drame survient pour endeuiller encore huit familles et plonger dans l'émoi toute une région.Hier, huit personnes sont décédées par asphyxie alors qu'elles procédaient au nettoyage de la station d'épuration de la prison d'Oued Ghir. Il s'agit de six gardiens du même pénitencier, d'un agent de la Protection civile et d'un détenu. Ils étaient en mission de nettoyage de ladite station pour être surpris par la mort qu'ils n'attendaient sûrement pas. Un autre officier de la Protection civile s'en est sorti avec des traumatismes et ses jours ne sont pas en danger, selon une source du CHU Khelil-Amrane de Béjaïa, où les corps des huit victimes ont été transférés au niveau de la morgue pour les besoins d'une autopsie. L'opération de recherche d'éventuels autres corps a pris fin en fin de journée. C'est encore plus dramatique, puisque l'on ne connaît même pas le nombre des employés dépêchés pour cette mission. Une enquête a été ouverte par les services concernés afin de déterminer les circonstances de ce drame.
«C'est malheureux! Aucune mesure de sécurité et de prévention pour ce genre d'opération d'entretien, alors que les masques de protection et d'oxygénation avec des équipements adéquats pour ce genre de tâche sont obligatoires et indispensables lors du curage et de l'entretien d'une station d'épuration, d'où émane le gaz sulfurique H2S», commente un médecin du CHU, visiblement ébranlé par ce nouveau drame. Hafid Boudraham, inspecteur au CHU de Béjaïa, s'est indigné de ce qui est arrivé estimant que « le malheur continue à s'abattre sur notre wilaya, après le drame de la terrible secousse tellurique qui l'a frappée, il y a 15 jours et dont les stigmates sont toujours présents sur les habitations et dans les esprits des habitants de notre chère ville».
«C'est clair que la présence du gaz H2S dans les égouts, qui a entraîné la paralysie respiratoire des victimes», a indiqué ce spécialiste en sécurité, soutenant que «l'hygiène, la sécurité et la prévention sont les parents pauvres dans tous les secteurs». «L'intervention en milieu clos et confiné est régie par une réglementation spécifique et spécialisée, vu les risques d'asphyxie et autres tels que les produits dangereux, etc.»,a-t-il ajouté. Ainsi donc la ville de Béjaïa, qui a vu des milliers d'habitations fissurées devant un véritable danger pour les habitants, connaît de nouveau un drame, le premier du genre laissant perplexe plus d'un sur ces pratiques qui n'obéissent à aucune loi. Que font les gardiens dans une station d'épuration? Leur mission n'est-elle pas celle de gardiennage dans la prison? Un prisonnier a-t-il aussi pour tâche de nettoyer des fosses septiques? Si l'on comprend le décès du pompier qui était en mission de sauvetage et qui devrait normalement lui aussi être équipé pour cette délicate mission, c'est loin d'être le cas pour les autres personnes décédées des suites de ce drame. L'interrogation est de mise au sein de l'opinion locale. La colère y est aussi pour quelque chose et l'on exige des mesures exemplaires contre les responsables car forcément il y a des responsables qui se sont montrés peu soucieux.

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