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LES EUROPÉENS PROMETTENT LEUR AIDE LOGISTIQUE

Hollande veut engager ses partenaires

Des responsables politiques africains et européens sont toujours à la recherche d'appuis à l'opération française au Mali.

Le président François Hollande pense avoir atteint les trois buts dans l'intervention au Mali. Il s'agit d'arrêter l'agression terroriste, de sécuriser Bamako et de permettre au Mali de recouvrer son intégrité territoriale. Il a assuré que la France n'avait pas vocation à rester au Mali. A propos de l'appui international, la chancelière allemande Angela Merkel a estimé que le terrorisme au Mali était une menace pour l'Europe. Merkel s'exprimait lors d'une conférence de presse à Berlin avec le président ivoirien Alassane Ouattara qui a appelé tous les Européens à soutenir l'opération de la France.
Un peu plus tôt, le ministre allemand de la Défense, Thomas de Maizière, avait annoncé que Berlin mettait à disposition de la Cédéao deux avions de transport Transall. L'Italie est aussi prête à fournir un soutien logistique, a indiqué le ministre des Affaires étrangères Giulio Terzi.
Une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères est prévue ce jeudi à Bruxelles. L'UE va envoyer une mission de 250 formateurs à Bamako pour contribuer à la formation et à l'entraînement de l'armée malienne. D'un autre côté, l'Organisation de la coopération islamique a soutenu les actions visant au recouvrement de l'intégrité territoriale du Mali, revenant ainsi sur son appel à un cessez-le-feu.
Le secrétaire général de l'OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, a affirmé soutenir la résolution 2085 du Conseil de sécurité de l'ONU autorisant le déploiement d'une force africaine au Mali. Il appelé à toute forme d'assistance pour préserver la paix et la stabilité de toute la région. En France, cet unanimisme est brisé par l'ancien président Valéry Giscard d'Estaing. Il a mis en garde contre une évolution de l'action de la France au Mali, qui serait de type néocolonialiste, jugeant éventuellement justifiée une frappe aérienne, mais pas une intervention directe sur le terrain. Le but est de faire en sorte que le Mali retrouve sa souveraineté et que les combattants soient extirpés, réplique le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Invité sur RTL à commenter l'évolution de la situation sur le terrain, le ministre de la Défense a annoncé que les forces terrestres françaises engagées au Mali sont en train de remonter vers le nord du pays.
A l'étranger, le Qatar a émis des doutes sur l'efficience de l'intervention militaire française contre les groupes islamistes au Mali, estimant que le recours à la force ne règlerait pas le problème et appelant au dialogue. «Bien sûr que nous espérons que ce problème puisse être réglé par le dialogue. Je pense que le dialogue politique est important et nécessaire. Je ne pense pas que la force règlera le problème», a déclaré à des journalistes à Doha le Premier ministre du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem al Thani.
La question malienne devrait «être discutée entre les pays voisins, l'Union africaine et le Conseil de sécurité» de l'ONU, a-t-il dit, soulignant que son pays, qui a soutenu les révoltes dans plusieurs pays arabes ces deux dernières années, était prêt à contribuer à une médiation en vue d'un règlement. «Si quelqu'un demande notre aide (...) nous ferons partie de la solution (mais) nous ne serons pas le seul médiateur», a-t-il ajouté.
La France a lancé le 11 janvier une intervention au Mali pour stopper la progression de combattants islamistes contrôlant le nord du pays vers la capitale Bamako. Quant à l'Iran, elle estime que les problèmes du Mali doivent être réglés par les pays africains.
C'est ce qu'a affirmé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, selon l'agence officielle Irna. «Tout en insistant sur l'importance de la paix et de la stabilité en Afrique, nous estimons que les problèmes de l'Afrique doivent être réglés par les pays africains», a déclaré M.Mehmanparast, réagissant à l'intervention française dans ce pays.
«Le Mali est un pays musulman et il est nécessaire de régler ses problèmes à la racine», a-t-il ajouté, sans plus de précision. Mehmanparast a par ailleurs regretté «la mort de personnes innocentes et l'exode de milliers de personnes dans les régions où il y a des affrontements».

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