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Il disparaît de jour en jour

Greffeur d'olivier, un métier ancestral

Spécialité très respectée dans les villages de Kabylie, ce métier a disparu, aujourd'hui, pour plusieurs raisons.

C'est la période idéale pour effectuer cette tâche qui requiert un grand savoir-faire. Des techniques transmises de génération en génération depuis les temps anciens. Le métier de greffeur d'olivier existe toujours mais il tend d'année en année vers l'extinction et la disparition. À travers les villages, ces personnes très estimées par les citoyens sont rarissimes de nos jours. Il faut vraiment une grande gymnastique pour en dénicher une. Aussi, nous nous sommes mis à la recherche de cette «race rare» d'être humain qui savent, comme par magie, donner vie, à un olivier à partir de son ancêtre sauvage, l'oléastre. Après une minutieuse recherche, nous avons pu trouver Dda Moh, un ancien ouvrier âgé actuellement de 70 ans. Il est très sollicité en cette période pour greffer d'abord d'autres arbres fruitiers comme les pommes, les prunes, les pêches et tant d'autres variétés. «Actuellement, je greffe d'autres arbres fruitiers. l'olivier, il faut attendre encore un peu jusqu'à la fin février et le mois de mars», explique-t-il avec pédagogie. Questionné sur le prix de ses services, Dda Moh Ouali dira que ce que «l'on a l'intention de donner est suffisant pour moi. Toutefois, ces derniers temps, beaucoup de gens me donnent 200 dinars pour une seule greffe. Cela me suffit largement c'est de la baraka». Profitant de sa disponibilité, nous avons posé d'autres questions quant à son apprentissage. «J'ai appris à greffer comme les jeunes de ma génération. C'est mon père qui a décidé de me donner cette tâche après avoir bien sûr constaté que je pouvais bien le faire Les anciens savaient très bien à quel moment te donner l'accord de passer à la pratique. Mon père aimait bien que je l'accompagne dans les chants. Il savait que j'aimais bien, plus que tous mes frères, faire le greffage», explique-il.
Dans notre recherche, nous avons appris, avec dépit, qu'il n'en reste plus des greffeurs d'arbres. Questionné sur les causes, notre interlocuteur expliquera que «de nos jours, les gens n'ont plus assez de patience pour attendre un plan des années avant de pouvoir le greffer. On aime plus les plants achetés dans les pépinières. C'est plus simple et c'est plus pratique», affirme-t-il. Mais, Dda Moh Ouali nous a aidés dans notre quête de greffeur. Il nous indiquera une autre personne.
Vieux et fébrile, Dda Hand a bien aimé nous parler aussi de son métier. «Tellement, j'aime ce métier qui me permet de donner vie à un arbre à partir de sa généalogie sauvage, je greffe pour tout le monde sans contrepartie.»
Enfin, questionné sur la transmission justement de ce savoir-faire, notre interlocuteur dira que «de nos jours, il est impossible de trouver des jeunes qui voudraient reprendre le métier. Les jeunes d'aujourd'hui, aiment les métiers qui rapportent beaucoup et le greffeur n'est plus de cette catégorie. De nos jours, le greffage n'est plus la méthode préférée pour avoir une oliveraie. On préfère acheter les plants. C'est plus simple et c'est plus pratique et ça développe rapidement l'activité», explique-t-il.

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