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Ehu d'Oran

Fini le cancer du sang

Spécialiste en hématologie, le docteur Belkacem a affirmé: «J'étais persuadé que ma place est là, dans mon pays, l'Algérie.»

Ayant constitué, des années durant, la bête noire des médecins et des chercheurs et fauché des vies humaines en un laps de temps rapide, le cancer du sang est désormais de l'ancienne histoire. Sa fin définitive est signée à partir d'Oran, très précisément à l'Etablissement hospitalo- universitaire d'Oran. Ses chercheurs viennent de mettre en place le médicament venu à bout. Une équipe d'hématologues de cette géante structure hospitalière a, après des années de recherches, fini par mettre en place une nouvelle expérience traitant exclusivement, et de manière agissante, le cancer du sang. Le procédé a atteint un taux de réussite de 100%. Cette technique a été mise en place par le jeune hématologue, Mansour Belkacem, employé à l'hôpital. Elle repose sur la mobilisation de cellules souches de la moelle osseuse vers le sang, l'autogreffe. Elle est essentiellement basée sur l'utilisation d'un médicament générique, dans les cas graves du cancer du sang. Cette expérience, première dans son genre, est mondialement reconnue. Elle a fait l'objet, en février dernier, d'une publication dans la prestigieuse revue scientifique Transfusion and Apherisis Science, éditée en Europe par les éditions Elsevier.

Des soins de pointe
Tel que décidé, en 2003, par les promoteurs de la révision de la carte sanitaire de la wilaya d'Oran, l'EHU d'Oran est dédié à prodiguer de hauts soins. Ce qui fut fait. Dans cette trouvaille mise en place par le docteur Belkacem, l'auteur a souligné «l'efficacité et la sécurité de la nouvelle méthode dont les résultats ont été jugés encourageants». Le docteur Belkacem, âgé à peine de 31 ans, affirme que «l'expérience a atteint un taux de réussite de 100%», expliquant «les expériences connues jusque-là dans le traitement du cancer du sang». Le même procédé repose sur l'utilisation du «Mozifor», un médicament français, à raison de deux doses pour le traitement d'un patient. Son coût est de pas moins de 8000 euros l'unité. Ayant lancé ses recherches, le docteur Belkacem a décidé de tenter une première expérience en utilisant un médicament générique, le «Mozibil», fabriqué en Inde, ce dernier revient au coût de 300 euros, soit 25 fois moins cher que le premier traitement. Le traitement permet, au final, de renouveler les cellules souches en produisant les différents types cellulaires et réparer toutes toutes sortes de tissus et d'organes endommagés. Les spécialistes soulignent que «les cellules souches ont permis de grandes avancées médicales, améliorant le traitement de certaines pathologies et continuent, chaque jour, de livrer leurs secrets aux chercheurs du monde entier». Le directeur général de L'EHU du 1er Novembre, le docteur Mansouri, a souligné que «l'hôpital a fait ses premiers pas dans ce domaine en créant, il y a quelques années, «une banque du sang du cordon».

Impossible n'est pas algérien
Dans le tas, l'on rappelle que «l'expérience initiée par le jeune hématologue, verse dans les objectifs et la vocation de l'EHU d'Oran, qui a été créé pour développer des soins de pointe. Le docteur Belkacem a été formé localement, soit à la Faculté de médecine d'Oran avant qu'il ne se rende en France pour y suivre une sous-spécialité d'autogreffe, au niveau du Centre anticancer, Léon Berard, à Lyon. Le jeune médecin a décliné toutes les opportunités alléchantes lui ayant été offertes à l'étranger et décidé de rentrer au bercail pour exercer dans son pays. Il a affirmé que «j'étais persuadé que ma place est là, dans mon pays, l'Algérie». Un taux de réussite de 100% sans garantie de guérison définitive. Il explique que sa «nouvelle méthode de traitement du cancer du sang consiste en la mobilisation de cellules souches vers le sang, qui sont ensuite isolées grâce à un appareil nommé cytaphérèse puis réinjectées, après traitement, de nouveau dans le sang du patient. Depuis que l'équipe d'hématologues a expérimenté son procédé, en janvier 2020, 11 cas graves de cancer de sang ont été traités avec un taux de réussite de 100%. Le directeur général de l'EHU, le docteur Mohamed Mansouri, affirme qu'«il n'est pourtant pas question de guérir le cancer, mais d'augmenter l'espérance de vie du patient», expliquant que «même si les résultats du traitement sont concluants à 100%, il n'est pas encore possible de parler de guérison en ce qui concerne le cancer».

Le modus operandi
Mama Benhadjou, une femme de 62 ans, a été la première patiente à bénéficier du nouveau traitement, il y a une année, celle-ci souffrant d'un myélome multiple, est arrivée au service d'hématologie dans un état critique. Le cancer s'était répandu dans son corps. Les métastases l'ont clouée au lit pendant des mois. Les chances de la voir guérir avec les méthodes classiques pour le traitement du cancer étaient minimes, voire inexistantes. Devant ce cas désespéré, le docteur Belkacem a décidé de «tenter le tout pour le tout et d'engager l'expérience de la mobilisation des cellules souches dans le sang, avec un médicament générique. Expliquant à la sexagénaire qu'il s'agit là d'une première expérience et que le résultat était incertain, Mama Benhadjou, sans hésitation aucune, a donné son aval, remettant son destin à Dieu et à ce médecin, envoyé par la Providence, comme elle l'a expliqué. Mama, qui semble guérie de son mal, est aujourd'hui, telle une jeune dame s'en est remise. Avec son sourire radieux, elle se projette dans l'avenir avec beaucoup de confiance. Puis s'ensuivent d'autres expériences ayant été concluantes.

En attente des gros moyens
Dix autres personnes dont le pronostic vital était engagé, ont retrouvé une bonne santé, et parmi elles une jeune fille de 26 ans originaire de la wilaya d'Alger. Le docteur Belkacem ambitionne d'élargir cette expérience pour faire profiter le plus grand nombre de malades de ce procédé thérapeutique. Il affirme qu'il «peut, à lui seul, prendre en charge entre 12 et 16 patients par mois». Pour peu que la tutelle encourage cette expérience en attribuant un budget pour l'acquisition du médicament générique. Il a précisé que «l'expérience de l'équipe d'hématologues d'Oran a montré qu'il était possible de guérir des cancers à des stades très avancés», soulignant qu'«un comité pluridisciplinaire se charge de la sélection des cas les plus urgents». De nombreux malades atteints par cette terrible maladie ont repris espoir. Le docteur Belkacem ne désespère pas et ne baisse pas les bras: vaincre ce mal et redonner le sourire à ses patients est plus qu'un rêve ou une ambition, mais un challenge qu'il veut relever.

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